Notre-Dame de l'Assomption

Plaque commémorative de fondation de la chapelle

Plaque de pierre bleue provenant de l’ancienne chapelle.

La plaque porte cette inscription latine, ici traduite :

"Hermanus OSTEMBERGUS, par la grâce de Dieu et du Siège apostolique, évêque d’Atrebate, à tous ceux qui examineront les présentes lettres, salut dans le Seigneur. Nous faisons savoir que l’an 1614, le 15 juillet, une chapelle a été construite dans le village de Warlaing, avec un autel, dans lequel nous avons inclus les reliques de saint Mauron et d’un des Innocents, en l’honneur de Dieu et de saint Claude. Acquiesçant aux supplications dudit seigneur Claudius, nous l’avons bénie, consacrée, dédiée et marquée du don sacré de la consécration, préservant toujours le droit de chacun en toutes choses ; le jour où la fête de laquelle nous souhaitons et décrétons que la bénédiction, la dédicace et la consécration soient célébrées et observées chaque année à perpétuité le 15 juillet ; et à tous les fidèles du Christ qui se repentent et se confessent sincèrement, qui, le lendemain de la solennité de cette consécration et dédicace, auront visité ladite chapelle et auront prié Dieu avec ferveur, aussi souvent qu’ils l’auront fait, nous accordons quarante jours de véritable indulgence selon la forme habituelle de l’Église. Donné en la même chapelle de Warlaing, sous notre sceau, en l’an et au jour susdits."

Vierge à l’Enfant

Vierge à l’Enfant en bois polychrome. Cette œuvre provient des ateliers lillois de Charles Buisine-Rigot (1820-1893) et fils. Ils sont renommés pour leurs réalisations en bois sculpté et le mobilier d’églises. Figures majeures de l’art sacré néogothique, ils se distinguent par la finesse de leurs décors et collaborèrent fréquemment avec l’architecte Charles Leroy. Très actifs dans la région, ils rayonnèrent également à travers la France… et jusqu’au Pérou. 

Mobilier néogothique

L’ensemble du mobilier, des autels latéraux au maître-autel en passant par les confessionnaux et la chaire à prêcher, est réalisé dans un style néogothique afin d’offrir un ensemble cohérent à l’édifice. Leurs formes évoquent le Moyen Âge dont l’impression est renforcée par l’usage du chêne. Ce mobilier vient enrichir le décor de l’église, sans en surcharger le style.

Ils proviennent également des ateliers Buisine-Rigot.

Autels latéraux

Si ce mobilier relève du style néogothique, son décor s’inspire de l’art oriental et du modèle des icônes. Dans la tradition chrétienne, l’icône ne se peint pas mais s’écrit. Elle est créée dans la méditation en suivant des règles ancestrales. Les matériaux employés ont aussi une valeur symbolique forte : le bois, support vivant, les pigments naturels, porteurs de création, et l’or, signe de la lumière divine.

L’un des autels est dédié à la Vierge : une représentation de la Vierge à l’Enfant y est entourée de ses parents, sainte Anne et saint Joachim. Le second autel est consacré à saint Joseph, avec des panneaux figurant la Vierge et saint Joseph de part et d’autre du Christ.

Pierre bleue

Les colonnes, le seuil, les chapiteaux, la plaque commémorative et les fonts baptismaux sont réalisés en pierre bleue. Aussi appelée « petit granit », cette pierre est une roche calcaire dense, d’un gris-bleu aux nombreuses nuances, dont l’usage est rependu en construction et en décoration. Elle est réputée pour sa solidité et son élégance naturelle. Elle provient principalement de carrières wallonnes et est exportée dès le Moyen Âge en France et en Allemagne.