01 janvier - 31 décembre
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Des travaux sont à prévoir en 2027.
Le 27 octobre 1957, la foule se presse devant l’église Notre-Dame de l’Assomption. L’église accueille l’archevêque de Cambrai, monseigneur Émile Guerry. Il va consacrer l’autel majeur qui inaugure la reconstruction de l’édifice. Cela fait maintenant quatre ans que l’église est rendue au culte.
L’église telle que nous la connaissons aujourd’hui succède à quatre édifices connus et détruits, soit par vétusté soit par les deux guerres mondiales. Les derniers bombardements en mai 1940 ont eu raison d’une grande partie du bâtiment. Un seul bas-côté tient encore et accueille les fidèles jusqu’à l’automne. C’est ensuite la salle des fêtes de l’école des garçons puis, à partir de 1942, un baraquement commandé par la mairie qui servent de lieu pour les offices.
Pendant ce temps, les travaux de reconstruction se poursuivent.
Le style architectural de l’église se différencie de celui choisi pour le mobilier et l’aménagement. Si la façade extérieure et les voûtes en berceau de la nef montrent des références à l’architecture classique du XVIIIe siècle, le mobilier liturgique s’accorde avec le mouvement contemporain du renouveau de l’art sacré. Ainsi, au début de l’année 1957, le doyen d’Orchies fait venir le Père Goossens de l’abbaye Saint-Paul de Wisques pour travailler à la réalisation du mobilier du chœur.
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Le travail de la céramique se développe dans les années 1950 grâce aux ateliers monastiques d’art de l’abbaye Saint-Paul de Wisques.
L’église accueille dès 1957 du mobilier issu du travail des moines-artistes, et notamment de Dom Goossens (1910 – 1976). Ainsi, la façade du maître-autel représente le « Triomphe de l’Agneau dans le Ciel » (selon l’Apocalypse de saint Jean). Les chandeliers et le tabernacle de l’autel proviennent de la même commande. Au-dessus, le Christ aux couleurs crème et gris bleuté termine le décor et l’aménagement de l’espace sacré du chœur.
Dans la chapelle de semaine, sur la porte du tabernacle, figure une représentation du prophète Élie fuyant devant la colère d’Achab, roi d’Israël. Enfin, le chemin de croix, signé « Wisques » à la station 12, est inauguré en 1960.
L’église abrite quatre statues sculptées par Jean Cattant (Paris, 1918-2002), qui travaille aussi à l’agencement sculptural de l’abbaye de Wisques : le Bon pasteur ramenant la brebis perdue (au-dessus de l’autel latéral gauche), saint Christophe (au-dessus de l’autel latéral droit), saint Joseph et la Vierge à l’Enfant (à l’entrée du chœur). Le choix de l’iconographie traditionnelle correspond au style spécifique de la production de Wisques.
L’utilisation du cuivre pour la toiture de l’église peut sembler inhabituelle. Pourtant ce matériau est très utilisé dans la construction des bâtiments publics, comme en témoigne la couverture de l’hôtel de ville de la commune. Il résiste à la corrosion et à la rouille ce qui lui permet de tenir dans le temps, malgré les intempéries et les variations de températures. Par cette toiture teintée de vert de gris, l’église d’Orchies est reconnaissable et visible de très loin.
Appelé aussi « Mater Dolorosa » (ou Vierge de Pitié), ce groupe sculpté représente la douleur de la Vierge tenant le corps de son fils Jésus Christ sur ses genoux, après la descente de croix. Ce moment précède la mise au tombeau, la résurrection et l’ascension du Christ.
Dans certaines communes, ce groupe sculpté peut être associé au monument funéraire ou plaques commémoratives des morts pendant les guerres mondiales. La représentation de la Vierge pleurant son fils devient une représentation de la Patrie pleurant ses enfants morts au combat.
En 1970, l’inauguration de l’orgue marque l’achèvement de la reconstruction de l’église. Cet instrument provient du couvent des Pères rédemptoristes de Mons (Belgique). Il a été restauré par les ateliers de la firme Aloïs Thunus à Malmédy en Belgique, avant d’arriver à Orchies.
Aujourd’hui empoussiéré, un nouveau projet de restauration est envisagé.
La mise en lumière du chœur par des vitraux est spécifique des églises reconstruites.
Sur le vitrail de gauche, Marie est représentée à genoux, les mains croisées sur le cœur. Un ange se tient devant elle accueillant une colombe qui descend vers Marie. C’est l’épisode de l’Annonciation. À droite, l’Assomption de la Vierge fait référence au vocable de l’église, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption.