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Sur les pas de sainte Aldegonde

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Sur les pas de sainte Aldegonde

Sur les pas de sainte Aldegonde

De Cousolre à Maroilles en passant par Maubeuge et Hautmont


Aldegonde et sa famille appartiennent à la haute aristocratie mérovingienne du VIIe siècle, avec deux oncles, maires du palais (premiers ministres) de Clotaire II et de Dagobert. Son père, Walbert est un intendant des terres du fisc, situées à la frontière entre la Neustrie et l’Austrasie. Le centre de son activité administrative et domaniale est à la Cour (curtis) de Cousolre : lieu de naissance d’Aldegonde.


Grâce à plusieurs parcours partez à la rencontre de cette figure. Vous pouvez choisir de prendre : 

- le chemin vers Maubeuge

- le chemin vers Hautmont

- le chemin vers Maroilles

  1. COUSOLRE • Le village est situé sur la vallée sinueuse et verdoyante de la Thure.

    Dans l’église Saint-Martin du XVIe siècle, dominée par la tour fortifiée du clocher (1580-1746) se trouve un reliquaire en bois du XVIIe siècle (M.H). Les blasons apposés sont ceux des comtes de Flandres et de Hainaut. Il contient dans deux boites, en chêne, séparées les corps de Walbert et de son épouse Bertille. L’expertise a montré qu’il s’agissait bien d’ossements du VIIe siècle avec les parchemins des « authentiques » de 1619 et 1661 et les attestations de reconnaissance de 2005 et 2015 renfermés dans un tube en acier.

    On peut aussi observer au sol diverses pierres tombales de prêtres et de notables du XVIIe-XVIIIe siècles, une remarquable chaire de vérité, des fonds baptismaux de 1525, un buffet d’orgue restauré de 1879 et une voute comprenant des blochets et des poutres sculptées à entraits-engoulés comme à l’hospice de Beaune.

    En direction du nord, derrière le buste d’A. Jennepin, se trouve la maison du mayeur Thomas Martin datée de 1550, seigneur de la Glisoelle et intendant des dîmes du chapitre. A l’arrière se trouvait l’église primitive ondée par Walbert et dédiée à la « Vierge, Mère de Dieu » à l’instar de la cathédrale de Cambrai des SS évêques Géry et Aubert. C’est là qu’Aldegonde se retirait dans une petite maison pour méditer tout en cousant des vêtements de baptême pour les enfants.

    En remontant vers la Grand-Place, on passe devant une chapelle funéraire en style gothique tardif hennuyer, de 1558 (M.H) pour rejoindre la Chapelle Saint-Walbert (XVIIIe), initialement église de la Cour dotée d’un curé particulier, détruite pour permettre le passage de la route royale Maubeuge-Philippeville en 1680-1720.

    Par la rue sainte-Aldegonde, on passe devant un imposant corps de bâtiment du XVIIe-XVIIIe siècle contenant dans son sous-sol, les caves dites de sainte-Aldegonde et l’ancienne « aula regia ». Le site correspond à celui de la Cour publique de l’intendant comprenant sur le devant à l’est, les trois coutures (150ha) et sur l’arrière à l’ouest, des jardins et un verger contigus à un breuil (le Brey) – espace palissadé – pour les bovins et les animaux sauvages destinés à la chasse. On y trouve une petite chapelle Ste Aldegonde édifiée par le marbrier-sculpteur Laurent Gobled en 1879.

    L’emplacement du collège Jennepin correspondait à la zone de la houblonnière et de la linière. Dans le contre-bas de la rue Blanchard à l’emplacement des écoles, passait à découvert le « rie du myon » avec deux moulins et une brasserie. Cette organisation de l’espace est typique du monde carolingien.


  2. Vers Maubeuge

    Randonnée possible en suivant le chemin de Ste Aldegonde, une femme seule à la campagne après la mort de sa mère en 645, pour se placer en sécurité dans le municipe de Maubeuge. Au XIe siècle, l’épisode a été embelli par la venue d’un prince anglais nommé Eudon qui poursuivit la sainte pour l’enlever et la violer jusque sur les bords de la Sambre. Une chapelle, réédifiée en 1960, à proximité d’une source, marque le lieu du miracle de la traversée de la Sambre.

    Maubeuge. Le site était celui d’un vaste domaine (fundus) de 5000 ha s’étendant de la Sambre à la frontière belge actuelle, traversé par la voie Bavay-Trèves. Les villae romaines qui occupaient le plateau ont été incendiées et abandonnées après la crise du IIIe siècle. Le bien-fonds était un alleu personnel de la famille d’Aldegonde. Elle vint s’établir sur les bords du Malbiguel, un ruisseau impétueux affluent de la Sambre, à l’emplacement de l’actuelle place verte. Le site protégé des vents du nord, disposant d’un courant d’eau pure, permettait de passer sur l’autre rive de la Sambre par une succession de petits ilots (faubourg de France).

    Sur cet emplacement, une communauté de paysans et d’étrangers était installée. Elle l’organisa en un municipe avec ses rues et ses places. Elle fit construire deux grandes maisons : une pour les moniales et l’autre pour les desservants de l’église primitive dédiée à la Vierge et aux 12 apôtres. (église du vieux-moutier, dédicacée le 10 juin 670 et démolie entre 1751 et 1754.)

    Ultérieurement les chanoinesses édifièrent une autre église dédiée à Sainte-Aldegonde, détruite en mai 1940. On peut voir encore aujourd’hui, les vastes bâtiments conventuels du XVIIIe siècle - institution ND de Grâce -

    L’église actuelle « Saint-Pierre-Saint-Paul » est l’œuvre de l’architecte Jean Lurçat consacrée en 1958. Sur la devanture, une statue de la sainte imaginée par l’artiste Anatchkov en 1980 ( ?)

     Le trésor comprend :

    - un reliquaire du voile, daté de 1459, surmonté d’une statuette de la sainte en prière devant un lutrin. Une colombe, symbole de l’esprit saint lui impose le voile.

    - Une crosse abbatiale, dont la crosse en argent repoussé et doré serait l’œuvre d’Hugo d’Oignies (1230). La hampe en buis voit s’enrouler 36 scènes sculptées minutieusement de la vie du Christ. à l’instar d’autres connues à Cluny.

    - Une chasuble datée du XIVe siècle mais qui, en son centre, présente deux griffons. Cette partie proviendrait d’un tissu byzantin du IVe siècle, donné par Saint Louis à l’un de ses vassaux qui l’accompagnait à la croisade. Il fut conservé dans cette famille dont une descendante devint chanoinesses à Maubeuge.

    - Le reliquaire d’Aldegonde fait par Roulin en 1970, contient enfermé dans une peau de cerf des fragments de reliques conservés à l’issue de l’incendie de 1815, occasionné par le bombardement prussien de l’église.

    On trouve à proximité le béguinage des Cantuaines fondé au XVIe siècle par Jean Gyppus qui constitue le pendant dans la piété populaire des chanoinesses, issues de l’aristocratie des Pays-Bas.


  3. Vers Hautmont

    C’est en remontant la Sambre que l’on peut découvrir un autre endroit symbolique de la vie d’Aldegonde, le lieu où elle reçut le voile des vierges de l’évêque de Cambrai saint Aubert (645-670) au sein du monastère épiscopal dans lequel s’était retiré son beau-frère, Vincent/Madelgaire, influencé par la vie spirituelle menée par son épouse Waudru. L’évêque de Rouen Ansbert y fut envoyé en disgrâce par Pépin de Herstal.

    L’abbaye située sur les bords de la Sambre fait aujourd’hui l’objet de fouilles archéologiques et d’une mise en valeur après avoir été longuement occupée par des entreprises commerciales. Les bâtiments datent du XVIIe-XVIIIe siècles. La salle capitulaire est encore visible avec ses colonnes et sa voute gothique.

     L’église est une construction récente avec des fonts-baptismaux du XIIe siècle et une admirable collection d’ornements liturgiques datés du XVIe siècle. La place est jalonnée de statues modernes des saints fondateurs de notre région.


  4. Vers Maroilles

    C’est l’aboutissement du chemin suivi par Aldegonde au VIIe siècle. A l’époque de Dagobert, le comte Chonebert y avait fondé une abbaye au cœur d’une ancienne clairière de la forêt de Mormal, occupée depuis l’époque gauloise. L’établissement prend sa dimension spirituelle grâce à l’abbé Humbert (652-682) influencé par la tradition monastique irlandaise et les visites d’Aldegonde. Une fontaine contribue à rappeler cette relation. 

    Le village est imprégné de la présence de l’abbaye dont l’emplacement avec sa cour intérieure, sa grange dimière et son moulin est encore bien visible et constitue un lieu de promenade et de dégustation fromagère privilégié.




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