01 avril - 30 septembre
lun 9.00 - 18.00
mar 9.00 - 18.00
mer 9.00 - 18.00
jeu 9.00 - 18.00
ven 9.00 - 18.00
sam 9.00 - 18.00
dim 9.00 - 18.00
01 octobre - 31 mars
lun 9.00 - 17.00
mar 9.00 - 17.00
mer 9.00 - 17.00
jeu 9.00 - 17.00
ven 9.00 - 17.00
sam 9.00 - 17.00
dim 9.00 - 17.00
Autrefois les habitants du Mêle-sur-Sarthe se rendaient à l’église gothique Saint-Julien, bâtie non loin des rives de la Sarthe. L’hiver, les eaux de la Sarthe étaient si hautes qu’il était impossible d’aller à la messe à Saint-Julien, minée par la rivière. Il faudra attendre de longues années avant qu’une nouvelle église, érigée à l’emplacement des jardins du château, voit le jour au XIXe siècle, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption et consacrée le 7 octobre 1843.
Cette église, plus digne et plus grande, répondait mieux aux besoins de la commune qui s’étendait. Construite de 1843 à 1848 dans un style néo-classique toscan, elle présente de fortes similitudes avec l’église de Mortrée, située à une trentaine de kilomètres et édifiée à la même période. L’architecture se réfère aux basiliques romaines avec son plan rectangulaire symétrique, composé de trois nefs, et sa façade triomphale surmontée d’un fronton triangulaire et de deux niches de chaque côté du portail. L’église est orientée, de façon inhabituelle, à l’ouest. L’édifice présente un ensemble épuré et simple, grâce à l’ordre dorique, le plus sobre des trois ordres grecs.
L’église Notre-Dame de l’Assomption est protégée au titre des Monuments Historiques depuis le 29 octobre 1975.
Ces dernières années, d’importants travaux de restauration ont été réalisés dans l’église. Ceux- ci ont permis de dévoiler l’ancien décor peint datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Il orne les murs nus et cache les lézardes qui apparaissent. Des témoins sont laissés visibles près de la statue de Jeanne d’Arc et dans la tribune où figure le blason de Mgr Trégaro, évêque du diocèse de Séez de 1881 à 1897.
Le maître-autel actuel, en marbre blanc, vient remplacer en 1872 celui provenant de l’ancienne église Saint-Julien, datant de 1691. Semblable à un tombeau, il est maintenant dans la chapelle Notre-Dame de la Piété .
Pour compléter l’embellissement, l’abside est peinte à la même période. En 1902 la statue de Notre Dame de l'Assomption vient dominer le chœur, avant d’être rejointe par les deux anges en 1925.
Les nefs latérales portent un beau chemin de croix qui date de 1856. Il se présente en peintures marouflées, toiles peintes et directement appliquées sur le mur avec de la colle très forte appelée maroufle.
En 2017, ces toiles sont restaurées et posées sur un support « nid d'abeilles » pour les laisser respirer.Un système d’éclairage vient les mettre en valeur.
Six grands tableaux présents au-dessus de la nef sont peints en 1937 et en 1942, par G. Muller, artiste du Mans. Cinq de ces tableaux sont des sujets évangéliques : les Disciples d’Emmaüs, le Bon Berger, le Bon Samaritain, le Retour du Prodigue et le Mauvais Riche. Le dernier tableau se distingue par un sujet plus rare qui est la Communion de la Sainte Vierge.
L'église comporte 18 vitraux réalisés à différentes périodes, du XIXe au XXe siècle. Le 6 juin 1944, un avion anglais bombarde un train allemand, composé de 52 wagons chargés de munitions,
stationné en gare. Le châssis d’un wagon est projeté sur la toiture de l’église faisant de nombreux dégâts, notamment les deux vitraux se trouvant dans les chapelles de chaque côté du chœur. Pour consacrer le jumelage « Falkenstein – Le Mêle » en 1967, les allemands offrent ces deux vitraux sur le thème « Heureux les Artisans de Paix » et « Qu’ils soient un » qui sont des appels à la paix et à l'unité.
Deux tableaux anciens, provenant de la précédente église, sont installés au revers du mur ouest.
Seule la Mort de saint Alexis est signée et datée par Decherches, peintre du XVIIe siècle. L’iconographie illustre la fin misérable de saint Alexis.
Saint Alexis est traditionnellement fêté le 17 juillet, mais les bases historiques de sa vie sont si tenues que l'Église Catholique a retiré son nom lors du nouveau calendrier liturgique publié en 1969. Il est peu représenté dans l'iconographie artistique.
La légende nous raconte que saint Alexis était le fils d'un riche sénateur romain du début du Vème siècle qui n'avait d'autre fils. Mais le désir du ciel et des choses impérissables ont très tôt pris possession de l'esprit d'Alexis. Sous la pression de son père, il consentit bien malgré lui à se marier. Mais le jour même de son mariage, et avant que celui-ci ne fut consommé, il s'enfuit dans un pays éloigné pour vivre la vie d'un mendiant. Au bout de quelques années, il se représenta chez ses parents qui ne le reconnurent pas, mais qui l'accueillirent et lui offrirent un abris sous l'escalier de la maison. Il s'y tient 17 ans, nous dit la légende, avant d'y mourir. Cependant, quelques instants avant sa mort, il écrivit un mot sur lequel était révélée son identité. Le pape Innocent I, averti par un songe, viendra découvrir l'identité d'Alexis en même temps que le mot qui lui était adressé.
Le pape Innocent I occupe le centre du tableau, il est facilement identifiable à sa tiare pontificale, qui est une succession de trois couronnes superposées, avec une croix au sommet. Il est entouré de deux diacres, reconnaissables à leurs vêtements, des dalmatiques. Le premier porte une croix papale processionnaire, le second port l'encensoir. Deux jeunes servants aux crânes étonnamment rasés portent des cierges. Ils se sont faufilés à leurs côtés. Les deux diacres et les deux servants forment deux paires aux visages identiques, comme s'ils étaient frères. Des notables et un soldat encadrent richement encore cette représentation papale. Tout ce monde forme une ligne horizontale dont le pape est le centre.
Sait Alexis gît à terre. Il remet le billet qu'il a rédigé avant son décès au pape Innocent I.
Une ligne commençant avec le visage d'Alexis et se dirigeant vers Innocent I se poursuit de manière verticale jusqu'au milieu de l'escalier, rencontrant un personnage mystérieux et inattendu : une femme en pleurs, juste au-dessous des veloutes sombres et nuageuses du ciel. Il s'agit de la seule figure féminine du tableau. Est-ce sa mère ? Est-ce son épouse avec laquelle il s'est marié mais avec laquelle il n'a pas vécu ? Malgré le fait que nous ayons la représentation d'un décès, il n'y a pas d'anges qui vienne chercher l'âme du saint. N'est-elle pas cet ange ?
- Père Pascal Durand
Lors de la rénovation en 2017, nous avons retrouvé sous la statue de saint Antoine 2 un courrier datant de 1915 dans lequel le curé-doyen Lescène retrace son installation dans l’église.