01 juillet - 15 septembre
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jeu -
ven -
sam 10.00 - 18.00
dim 10.00 - 18.00
Splendides lignes épurées pour cette petite église néogothique, plus originale qu’il n’y paraît… C’est en effet en mauve et en violet que sont peintes ses fines arcades, rythmant la voûte en ogive surbaissée avec une telle légèreté qu’on les dirait tracées d’un coup de plume. Une touche de couleur audacieuse (bien que liturgique), reprise par les coussins des chaises.
Les quelques statues ressortent avec grâce sur le fond immaculé, dont un saint Pierre brandissant les clés du Paradis. Un Christ en Croix à la douleur expressive se dresse à la droite du chœur : il est dû au talent d’un sculpteur bien connu dans la région au 16e s., le Maître de Waha. Le retable de l’autel majeur, avec l’évocation de la passion de Jésus et ses anges musiciens, vaut aussi le détour.
Les vitraux à l’effigie des saints vénérés dans la région, l’orgue et le petit autel à droite du chœur, plus modernes, rappellent qu’il y a toujours de généreux mécènes pour enrichir nos églises.
En sortant, observez bien la grande pierre qui sert aujourd’hui de seuil : il s’agit d’une très ancienne dalle funéraire de la famille de Coppin, les anciens seigneurs du village. Seuls quatre blasons se laissent encore deviner à sa surface. La chapelle funéraire de la famille de Halleux-Ryelandt, dans le cimetière, émeut encore par son évocation des gaz utilisés dans les tranchées de 1914-18.
Fiche découverte en famille
A l’extérieur, à l’entrée, la pierre d’entrée est une dalle tombale qui appartenait à la famille Coppin, anciens seigneurs de Beausaint (armoiries).
- Sur la porte du tabernacle : symboles des évangélistes, agneau vexillifère, calice surmonté de l’hostie
- Expositorium : moyen relief polychrome représentant le calvaire
- Retable : peintures sur contre-plaqué représentant quatre anges musiciens.
En plein XVIe siècle, un sculpteur originaire de la région de Marche-en-Famenne s’inspire de ce qui se fait dans les villes d’arts flamandes et brabançonnes. Sans les copier, cet artiste wallon anonyme, entré dans l’histoire sous le nom de Maître de Waha, atteint un réel niveau technique tout en développant un style fort personnel, étonnant d’ailleurs pour son époque, par son côté réaliste et naturel, en même temps que par la profondeur de son observation. Une hypothèse évoque la possibilité d’un atelier de Famenne où se seraient succédé plusieurs sculpteurs entre la fin du XVe et le dernier quart du XVIe siècle.
Dans le fond de l’église, statue de saint Pierre, patron de l’église, de la fin du XIXe siècle. De style néo-gothique, elle est en bois plâtré polychrome.
Orgue acquis en 1993, don de l’abbé Hubert Petit. Facteur d’orgue : Paul François et Bernard Hurvy. Ébénistes : Philippe Vercruysse et Vincent Maquet.
Il est doté d’un clavier manuel de 56 notes et d’un pédalier de 30 notes. Il comporte 6 jeux. Chaque jeu comporte 56 tuyaux, excepté le plein jeux de 3 rangs qui comportent 168 tuyaux. Les tirants sont de section carrée, pommeaux tournés en chêne. La tuyauterie est réalisée en sapin et étain.
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