L'église
Plantée sur la place du village, l'église paroissiale est un édifice classique en briques et moellons. Sur l'arc surbaissé de la porte de la tour, apparaît le millésime 1776, date de sa construction. C'est avec des moellons de remploi que furent construits les murs des collatéraux, le soubassement du chœur et de la tour. Si le haut clocher est de briques, la belle pierre bleue apparaît en force et avec style surtout dans le chaînage d'angle en harpes.
Une dizaine de dalles et de stèles funéraires sont accolées aux murs extérieurs. La haute tour décentrée accapare l'attention. Le dernier des trois étages, sous des modillons de pierre, a les quatre faces percées d'abat-sons.
La croix triomphale
Dressée sur un socle en bois, la croix triomphale qui daterait des environs de 1530 est une œuvre maîtresse de l'église. Elle est décorée du tétramorphe évangélique inscrit dans de petits quadrilobes aux extrémités du bois : l'aigle de Jean, l'ange de Mathieu, le lion de Marc et le taureau de Luc. Le Christ a les cheveux longs et les bras horizontaux ; quelques gouttes de sang glissent sur son visage. La Vierge et Jean sont vêtus d'un drapé classique et représentés dans des attitudes typiques du XVe siècle. La Vierge essuie ses larmes de la main droite. Jean se tourne vers le Sauveur, le regard empli de tristesse et de tendresse.
Les fonts baptismaux et Christ aux liens
Proche de la cuve des fonts baptismaux de forme hexagonale, du début du XVIe siècle, le Christ assis au calvaire serait de la même époque. Il est en pierre polychromée. Douloureux, couronné d'épines, il a le front plissé, la bouche pincée, les joues creusées et il regarde devant lui. Les poignets joints sont liés par une corde.
Vitrail saint Nicolas
La plupart des vitraux sont rehaussés de figures de saint(e)s très colorées. Outre un saint Eloi, une Vierge au manteau fleurdelysé, une dernière Cène dans le chœur, nous identifions saint Nicolas, patron de la paroisse. Aux pieds de l'évêque majestueux, une cuve protège les trois enfants qu'il a sauvés.
Prie-Dieu dans les stalles
Les stalles datent de 1884. Des lions ornent les accoudoirs. Sur la face des deux prie-Dieu, des anges de chaque sexe (!) portent une mandorle au centre de laquelle est inscrit un A majuscule, évocation de "Je suis l'Alpha et l'Oméga..."
La voûte en voile
L'église comporte trois nefs de cinq travées délimitées par des colonnes de pierre, de style dit "toscan". Ses dimensions impressionnent. Les voûtes en briques décapées dans les années 1960 ont leur forme "en voile" et elles contribuent à accentuer l'impression de solennité grave qui caractérise tout l'intérieur.