01 octobre - 31 mars
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ven 14.00 - 17.00
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01 avril - 30 septembre
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mar 10.00 - 17.00
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jeu 10.00 - 17.00
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Entouré de verdure et parcouru par la Ternoise, Blangy-sur-Ternoise est déjà cité dans les récits de César relatant la conquête de la Gaule. Le village partage son histoire avec ses voisins : Azincourt et sa bataille, Belval ou Auchy-lès-Hesdin et leurs abbayes, Tramecourt et son château.
Au VIIe siècle, Blangy-sur-Ternoise (alors Blangiacium) devient, par la volonté du roi Clovis II, un comté et l’une des 7 forteresses du Ternois. Son développement commence alors, lié notamment à un personnage devenu l’identité de la commune : sainte Berthe. En 682, à la mort de son époux, elle transforme en abbaye le château qu’elle avait reçu en dot, pour des religieuses bénédictines. Cette première abbaye est détruite lors des invasions normandes, deux siècles plus tard. Des moines bénédictins s'y établissent, en 1031, jusqu'à la Révolution française. La plupart des bâtiments, y compris l'abbatiale, seront ensuite détruits. Seules quelques traces sont encore visibles de nos jours. L'abbaye actuelle occupe l'emplacement de la ferme de l'ancienne abbaye.
En 1537, les troupes de Charles Quint incendient l'église paroissiale qui, au Moyen Âge, avait été construite "à l’envers", le chœur se trouvant à la place du clocher. Elle n'est restaurée qu’au XVIIIe siècle, par la volonté des moines de l’abbaye, en style néoclassique reconnaissable aux chapiteaux ioniques des piliers de la nef. Cette fois, le chœur est tourné vers l’Est.
Elle renferme un riche mobilier aux décorations remarquables : le maître-autel, son retable, les stalles, le bénitier, les fonts baptismaux aux armoiries du Père Leurin premier abbé mitré, le confessionnal et la chaire.
Bien que dédiée à saint Gilles, cette église est aussi celle de sainte Berthe, présente dans le tableau du retable du maître-autel, sur les vitraux du chœur, parmi les statues, et surtout par la châsse contenant ses reliques, protégée par une vitre et une grille en fer forgé. La Neuvaine organisée en juillet à l’occasion de la fête de sainte Berthe est un événement incontournable dans la région.
En vous promenant dans cette commune de 730 habitants, labellisée Village Patrimoine depuis 2021, vous découvrirez d’autres lieux reliés à sainte Berthe.
Ce reliquaire sculpté en chêne a été installé en 1606 par l’abbé Baudouin Lallemand. En forme de coffre et au couvercle à toit, il conserve les restes du corps de sainte Berthe, fondatrice de l’abbaye – qui porte son nom – située à quelques rues de l’église. Décoré par une broderie en fils d’or sur un velours rouge en 1627, il porte une inscription sur chaque grand côté « Sancta Berta » et « Ora Pro Nobis », ainsi que le portrait de saints sur les faces latérales.
Deux autres châsses de même facture sont exposées au musée de Tournai. Elles seraient l’œuvre du brodeur Ladan, peut-on alors attribuer celle de Blangy à ce même artiste ?
Ce mobilier n’est sorti qu’à l’occasion de la Neuvaine qui a lieu chaque année en juillet.
Autrefois peinte en noir, cette statue du XIXe siècle, a retrouvé sa couleur bois grâce au travail mené par l’abbé Demont, curé de 1966 à 2004.
Ils se composent de deux parties : la cuve octogonale sculptée de motifs géométriques et le socle de base carrée sur lequel sont représentées les armes de l’abbé Leurin (écusson fretté surmonté d’une crosse abbatiale et d’une croix), premier abbé mitré de Blangy à la fin du XVIe siècle. Sur les autres faces figurent une inscription indiquant « Pierre Leurin, abbé », la date « 1590 » et un cercle, symbole de l’éternité.
C’est en 1846 que l’abbé Laisné décide de moderniser les verrières de l’église et ainsi y apporter un caractère uniforme. Les premiers vitraux sont montés quelques années plus tard, selon la même architecture en arc plein cintre. Parmi ceux-ci, les quatre du chœur représentent saint François d’Assise en pied, saint Gilles en abbé et deux scènes de la vie de sainte Berthe.
Symbole de saint Jean l’Evangéliste mais aussi emblème de force et de majesté, l’aigle permet aussi – grâce à ses ailes – de maintenir de larges ouvrages lors de la lecture de la parole. Celui-ci proviendrait d’un ancien lutrin du XVIIIe siècle. Il tient une croix de procession sur son aile droite et repose sur un premier socle carré à décor ionique, lui-même posé sur une table aux côtés courbés
Ce mobilier, de forme octogonale, serait un grès du tombeau de saint Omer enrichi de sculpture. Son socle proviendrait d’une ancienne colonne de marbre bleu.
L'église possède un riche mobilier aux décors remarquables. Parmi ceux-ci, le maître-autel, de style Renaissance flamande est daté de 1630 selon les cartouches de la corniche. En bas, deux anges entourent la châsse de sainte Berthe. Sur le tabernacle, le Christ est représenté en Bon Pasteur. Le retable, aux dimensions impressionnantes, se compose d’un tableau de sainte Berthe en prière présentant la maquette d’une abbaye, au centre, et de trois statuettes qui complètent la décoration : les filles de sainte Berthe (sainte Gertrude et sainte Déotile) entourent le tableau et sainte Berthe est au sommet.
Les stalles en chêne ciré présentent des accoudoirs aux figures assez singulières.
Le confessionnal, installé en 1909, a également une décoration particulière, notamment au niveau de son fronton représentant le mouvement du pardon et de la confession par l’épisode relatant le retour du fils prodigue*. Au centre, entourant l’Esprit Saint représenté par une colombe qui descend comme pour donner le Pardon, deux statues : Marie-Madeleine à droite, représentée sous les traits de la pécheresse pardonnée**, tenant une croix et un vase posé à ses pieds et un dominicain à gauche. (*Luc 15, 11-32 - **Luc 7, 36-50).
La chaire, installée en 1845, se compose d’un abat-voix à imitation de dentelles surmonté de pots à feux et décoré de rayons lumineux. Sur la cuve, les quatre Evangélistes et leurs attributs sont représentés sur des appliques dorées.