01 janvier - 31 décembre
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D’illustres seigneurs, dont des compagnons de croisade de saint Louis, s’y succèdent et marquent durablement le bourg.
En 1620, le marquis de Vitry, proche de Louis XIII, achète le comté de Châteauvillain, érigé en duché-pairie pour son fils par Louis XIV. Ce titre ne sera toutefois enregistré qu’en 1703 par le roi, pour son fils légitimé, le comte de Toulouse, qui a acquis ces terres. C’est son propre fils, le duc de Penthièvre, qui fera reconstruire l’église Notre-Dame de l’Assomption après l’effondrement de la nef en 1767.
Une première église est attestée dès 1350, comme en témoigne le clocher roman, toujours visible aujourd’hui. La reconstruction, selon un plan de type basilical, est d’abord confiée à un architecte local, Massol, accusé d’avoir laissé s’écrouler le chœur. Il est remplacé par François-Nicolas Lancret, qui achève les travaux en 1783.
Mais c’est Germain Soufflot, architecte de l’église Sainte-Geneviève de Paris (aujourd’hui le Panthéon), qui corrige la façade de style néo-classique. Celle-ci, réalisée en pierres issues des carrières voisines, est classée Monument Historique depuis 1972. Le reste de l’édifice est, quant à lui, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.
Aujourd’hui, l’église conserve un très beau mobilier du XVIIIe siècle, offrant une harmonie remarquable.
Ce groupe sculpté en bois polychrome datant de 1655 représente la sainte Famille. Il s’agit d’une copie de celle réalisée en marbre par Michel Anguier pour le maître-autel de l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris fondée par la reine Anne d’Autriche en hommage à la Nativité.
L’église est entièrement décorée par l’œuvre du peintre autodidacte régional Jean-Pierre Jourd’heuil (1826-1887). Reprenant des modèles gravés qu’il colorise, il déploie un programme cohérent : le bleu de la voûte étoilée du chœur est caractéristique de sa palette.
Aujourd’hui de nombreuses scènes sont altérées par le temps, mais plusieurs thèmes sont abordés :
• l’Ancien Testament sur la coupole ;
• le baptême du Christ, représenté au-dessus des fonts baptismaux, est une copie du peintre Mignard ;
• le Nouveau Testament dans la nef et plus particulièrement la Vierge Marie, reconnaissable à la couleur bleue qui lui est associée ;
• les Béatitudes figurées dans des phylactères sur l’arc de gloire.
Au-dessus de l’autel trône une Vierge à l’Enfant en marbre blanc de Carrare de la fin du XVIIIe siècle. Elle serait l’œuvre d’un artiste italien. Volée en 1793, elle retrouve sa place dans l’édifice grâce à l’intervention du préfet en 1803.
Derrière la statue, un rosaire est représenté avec les 15 mystères du Christ et de Marie.
À l’origine les vitraux étaient blancs. Les paroissiens se plaignant de la chaleur ont obtenu la pose de vitraux historiés réalisés par les ateliers Champigneulle de Bar-le-Duc, sous la direction du célèbre maître-verrier Louis-Charles-Marie Champigneulle.
Une particularité intéressante : les saints et les saintes ne se voisinent pas mais se font face.
Dès 1786, deux orgues réalisés par Jean Richard furent installés : l’un dans le chœur et le second dans la tribune. L’orgue du chœur disparaît lors de la Révolution, tandis que celui de la tribune est restauré en 1877 par le célèbre facteur Aristide Cavaillé-Coll. Il l’agrandit et ne conserve du premier buffet que la partie avant, les tuyaux de façade, ainsi que quelques éléments décoratifs.
Il est aujourd’hui protégé au titre des Monuments Historiques.
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