01 janvier - 31 décembre
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C’est sur cet emplacement primitif comme en témoignent plusieurs sarcophages que l’église a été construite entre 1089 et 1124 pour le transept, le chœur, l’abside et les absidioles. La tour de plan carré coiffée en bâtière reposant sur quatre piles massives réunies par des arcs en plein cintre et la nef ont été édifiées ensuite.
Des travaux importants sont entrepris au XIXe siècle dont la reprise de la façade de la nef et l’ouverture de fenêtres en ogive, aujourd’hui rebouchées.
L’église est surtout réputée pour ses peintures murales découvertes dans les années 1850 par l’abbé Retours qui en avait repéré des traces sous le badigeon. Elles sont dégagées et « restaurées » entre 1857 et 1862 par Pierre Honoré Chadaigne, peintre alençonnais, qui repeint et parfois invente comme on le faisait à cette époque. Plusieurs couches sont superposées allant du XIIe au XVe siècle. L’église est classée parmi les Monuments Historiques depuis 1886.
En faisant le tour de l’église qui ménage des vues spectaculaires sur le paysage alentour, on découvre sur le flanc sud du chœur un nid d’abeilles. Selon la légende, en 898, les soldats du roi de France Charles III le Simple qui occupent la région se montrent irrespectueux envers l’église. Des abeilles les attaquent et les soldats, pour échapper aux piqûres, se précipitent du haut de la falaise. Depuis, l’église abrite toujours des abeilles.
Sculpté dans un alliage de plomb et d’étain argenté, il a été offert en 2001 par Christian Malézieux (1931-2024), peintre sculpteur installé dans le village. Le corps humain étant un de ses thèmes de prédilection, il évoque avec force et économie de moyens le corps souffrant du Christ lors de sa passion.
En 1986 la dépose de la voûte en plâtre du chœur a permis la découverte de l’ancienne voûte en merrains du XIIIe siècle avec son décor peint d’anges musiciens inscrits dans des quadrilobes.
Née de la vision d’un moine, l’image de la Vierge au manteau se répand au XIVe siècle. Marie, très grande et très droite, ouvre les pans de son manteau sous lequel s’abritent de nombreux personnages. L’accent est mis sur le rôle protecteur de la Vierge, venant toujours en aide à l’humanité souffrante, thème très populaire au moment où sévissent les épidémies de peste. Très restaurée par Chadaigne, cette scène est si emblématique que Christian Malézieux l’a réinterprétée dans un tableau qui orne les murs de la mairie.
Cette peinture est précisément datée entre 1370 et 1384 grâce aux armoiries présentes : celles du pape Urbain V et celles de Louis 1er d’Anjou. L’homme debout coiffé de la tiare représente sans doute le pape. Il montre le linge où s’est imprimé le visage du Christ. C’est urbain V qui a accordé l’autorisation d’exposer la Sainte face à la vénération des fidèles romains. On a donc là une peinture contemporaine de l’introduction d’une dévotion nouvelle.
Le décor de l’abside figure au registre inférieur des épisodes de la vie de saint Céneri couronnés par le Christ en majesté dans une mandorle, sorte d’auréole en forme d’amande. Autour de lui s‘ordonnent les figures ailées du Tétramorphe, les animaux de l’Apocalypse devenus les symboles des Évangélistes. Cette scène illustre le retour glorieux du Christ à la fin des temps et si elle est traditionnellement peinte sur la voûte c’est parce qu’elle offre une vision du ciel ouvert.