01 mai - 30 septembre
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01 décembre - 30 janvier
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Le village de Buire-au-Bois, niché dans une cuvette boisée (d’où le nom de la commune), se situe entre la vallée de l’Authie et celle de la Canche. Les différentes traces du passé laissent penser que ce village de 200 habitants aurait des origines bien plus anciennes qu’on ne pourrait le croire. Toutefois, c’est à partir de la fin du Moyen Âge et grâce aux seigneurs de Mailly et aux religieuses de l’abbaye voisine de Willencourt, que la commune va se développer, laissant aux visiteurs d’aujourd’hui de nombreux témoignages architecturaux et paysagers à découvrir.
Parmi ceux-ci, l’église Notre-Dame, construite à l’emplacement de l’ancienne église sous la volonté des religieuses de l’abbaye de Willencourt qui, grâce aux taxes et fermages perçus sur les terres agricoles et aux dots récoltées, ont pu faire construire un édifice digne d’une église-abbatiale en plein XVIIIe siècle, époque des grandes reconstructions monastiques. Bâtie en style néoclassique, comme en témoigne le fronton triangulaire, l’église en pierre de taille et recouverte d’ardoises domine la commune par son clocher à bulbe qui culmine à 30 m de hauteur. Cet élément architectural est quasiment unique dans le canton, seules 3 églises du secteur en possèdent un.
Récemment restaurée*, cette église se compose d’une vaste nef remarquablement éclairée par la lumière naturelle issue des vitraux cisterciens**. Le mobilier, ainsi que les statues ont retrouvé leurs places et leurs splendeurs grâce au travail des bénévoles et de la commune.
Village patrimoine depuis 2017, Buire-au-Bois réserve bien d’autres belles curiosités à découvrir en se baladant dans les rues : les maisons en torchis, les mines de phosphates (exploitées de 1885 à 1905, elles ont porté la population de Buire-au-Bois à 850 habitants en 1900), les puits, l’arbre « la marchande des quatre saisons », le hameau de Bachimont et son château surnommé « la folie de Bachimont » – reconstruit au milieu du XVIIIe siècle dans le style Louis XV – ou encore la base de lancement de V1 utilisée en juin 1944.
*grâce au soutien de l'Etat, du département du Pas-de-Calais, de la Fondation du Patrimoine et de la Mission Bern (édifice lauréat en 2019), la Sauvegarde de l'Art français et l'association locale "Les Amis du Manoir"
** Ces verrières en grisaille, apparues au XIIe siècle, sont représentatives de l'art cistercien où prime la sobriété dans ces grandes baies aux motifs non figuratives mais géométriques et végétaux. Ceux-ci contrastent parfaitement avec les verrières historiées du XIXe siècle présentes dans le chœur et celle plus contemporaine de la tour.
La nef est éclairée par une série de vitraux composés de verres blancs à motifs de losange, rappelant l’art cistercien. Ils ont été restaurés en 2006 et leur sobriété permet une mise en lumière naturelle de l’ensemble de la nef.
Au-dessus de la porte d’entrée, sur la façade occidentale, un vitrail dessiné par l’abbé E. Willems est posé en 2006. Celui-ci plus coloré apporte une modernité dans la diffusion de la lumière.
Enfin, le chœur accueille six vitraux plus traditionnalistes dans la représentation des saints qui y figurent et que l’on peut associer aux statues situées entre chacune de ces verrières.
L’église possède un riche mobilier du début du XIXe siècle. Le chœur, délimité par des boiseries murales, se compose de deux parties : dans la première, délimitée par la grille en fer forgé et le banc de communion, se trouvait autrefois les membres de la confrérie, comme en témoignent les bancs installés aux deux extrémités. Le second espace commence après le banc de communion et se termine par le maître-autel. Celui-ci est à la fois imposant, par son retable central représentant l’Assomption, et finement décoré par des motifs en relief reprenant le vocabulaire du style néoclassique, décor que l’on retrouve sur les autels latéraux.
La chaire, située au milieu de la nef, était autrefois utilisée par le curé pour proclamer son sermon au plus grand nombre. Un abat-voix décoré d’un soleil et d’une colombe est surmonté d’un globe et d’une croix.
Le confessionnal, assez sobre dans sa décoration, porte deux clés au-dessus de la porte centrale, probablement pour rappeler que le Sacrement de la Réconciliation libère le pénitent.
Cette statue probablement sculptée vers 1600 est en bois doré. La tour, qui devait se dresser à gauche de la sainte, a été sciée, certainement par nécessité car trop abîmée ou par ignorance. Sainte martyre du IIIe siècle, elle est la patronne des mineurs, des pompiers et des artificiers.
Les autres statues visibles dans la nef et dans le chœur ont fait l’objet d’une restauration en 2020-2021, au moment des travaux de rénovation de l’église. Elles sont accompagnées d’un cartel explicatif de la vie du saint. Parmi celles-ci se trouve la statue de sainte Jeanne d’Arc (œuvre de Charles Desvergnes, lauréat du prix de Rome en 1899), dont environ 2 000 exemplaires ont été mis en circulation à la suite de sa béatification en 1909.
Autrefois situé au niveau de l’arc triomphal qui sépare la nef du chœur, cet ensemble est une poutre de gloire sur laquelle figure le Christ au moment de la crucifixion entouré de Marie et de saint Jean.
Ce bénitier, sculpté dans du grès et posé sur un pied en bois, daterait du XVIe peut-être du XVIIe siècle. Sur une des faces figurent les armes de la famille de Mailly (trois maillets), que l’on retrouve aujourd’hui sur le blason de la commune. La famille de Mailly est associée à la ville de Buire-au-Bois depuis le XIIIe siècle.
Dans l’avant-nef, sur la gauche sont accrochés deux tableaux représentant la Pentecôte et l'Annonciation. Le premier est signé « Nicolas Gosse » et date de 1824, tandis que le second est signé « Samier » et date de 1819 (il est en cours de restauration).