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Pendant les travaux de restauration de l'église Sint-Gummarus (2021-2029), des efforts seront faits pour assurer une ouverture permanente au public. Le mode d'ouverture évoluera au fil des ans en fonction du type de travaux. Plus d'info.
L’église Saint-Gommaire, construite du 14e au 16e siècle, est un des exemples les plus caractéristiques du style gothique flamboyant brabançon. Certains membres de la famille Keldermans, ainsi que Herman et Domien de Waghemakere font partie des maîtres d’œuvre de cet imposant édifice.
La tour mesure 83 m de haut ; sa flèche gothique a été détruite par le feu en 1609 et en 1702. Par après, on a placé un clocher octogonal de style rococo ; celui-ci donne un caractère particulier à la tour qui a reçu le surnom ‘de Peperbus’ (le Poivrier).
Les vitraux datant du Moyen-Age, sont célèbres ; ils sont connus sous le nom de ‘Fenêtres Impériales’ (1516-1519) ; ceux-ci représentent l’empereur Maximilien d’Autriche et Marie de Bourgogne, ainsi que Philippe le Beau et Jeanne de Castille, dont le mariage a été béni dans cette église en 1496.
Le jubé, de style flamboyant en grès blanc, réalisé au 16e siècle, est unique en son genre par son ornementation luxuriante; y figure également les seize stations du chemin de croix. Dans les chapelles rayonnantes, on peut également admirer de nombreux tableaux et un triptyque de la famille Colibrant.
L’intérieur de l’église resplendit par la richesse de son mobilier, l’étonnante chapelle baptismale dont une partie provient du cloître des Chartreux, ainsi qu’ une Pietà et d’autres statues grandeur nature. L’église renferme également un trésor d’objets religieux en argent datant du 17e au 19e siècle.
Intéressant à savoir : le dimanche après le 10 octobre, une procession a lieu, lors de laquelle la châsse en argent, contenant les reliques de saint Gommaire et pesant 800 kg, est portée par trois équipes de 16 habitants de Lier à travers la ville.
Saint-Gommaire est une église collégiale liée à un collège de chanoines. Ils siégeaient dans le chœur, les fidèles dans la nef. Entre les deux, un jubé flamboyant fut érigé, accueillant chœur, orgue et chaire. Vu de loin, il évoque une dentelle de pierre. De près, on y découvre un chemin de croix en seize scènes, saint Gommaire, les évangélistes et les Pères de l’Église.
Ce vitrail du XVe siècle représente le couronnement de Marie par la Sainte-Trinité. Illuminée par le soleil, la peinture grisaille est entourée d’un médaillon d’air et de nuages bleu ciel et blanc. Son style évoque Rogier Van der Weyden et Dirk Bouts. Restauré au XIXe siècle par J.-B. Capronnier, il y ajouta ce vers du Cantique des Cantiques : « Viens avec moi du Liban, ma fiancée, et tu seras couronnée ».
Chaque année, lors de la procession de Saint-Gommaire, un reliquaire de 800 kg est porté par la Société des porteurs de la châsse. Hors procession, la châsse en argent reste dans le chœur, sans les reliques, conservées dans l’autel du portique. Les quatre faces illustrent la légende de saint Gommaire en argent ciselé. Un ostensoir en forme d’arbre orne le dessus. L’œuvre, datant du XVIIe siècle, est signée Wierick Somers III.
Joris Colibrant, parti en pèlerinage en Terre Sainte, commanda un retable avant de mourir en voyage. Gossen Van de Weyden, petit-fils de Rogier, réalisa un triptyque sur les « sept joies et sept douleurs de Notre-Dame » : l’Annonciation, le mariage de Marie et Joseph, et la Présentation de Jésus au Temple. L’œuvre, riche en symboles, dépasse la simple représentation réaliste et révèle une intention spirituelle profonde.
Sur une toile fine, l’image floue du Christ défunt, de face et de dos, semble peinte après avoir été étendu sur le tissu. Le Saint Suaire de Turin, trois fois plus grand que sa copie, fut gravement endommagé par un incendie. Son créateur reste inconnu. La toile appartenait à Marguerite d’Autriche, dont le chevalier d’honneur l’offrit à une abbaye de Lierre. La copie ne fut montrée aux fidèles qu’après de longues années.
Maarten De Vos partit en Italie à la fin du XVIe siècle pour s’imprégner du nouvel esprit culturel. De retour, il intégra des motifs de la Renaissance. Dans sa « Dernière Cène », les piliers et cruches mythologiques évoquent l’Antiquité. Pourtant, c’est la souffrance du Christ qui domine. L’indifférence des apôtres face à sa solitude annonce l’angoisse à venir au jardin des Oliviers.