01 janvier - 31 décembre
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mar 9.00 - 17.00
mer 9.00 - 17.00
jeu 9.00 - 17.00
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Cette église appartenait à l'origine à l'ancien couvent des Norbertines de Leliëndal qui, après les troubles religieux à la fin du 16e siècle, s'étaient réfugiées à Malines par mesure de sécurité.
L'église baroque fut construite entrer 1660 et 1672 selon les plans de l'architecte Lucas Faydherbe, qui réalisa également la conception de la maison adjacente du chapelain. C'était sa première réalisation indépendante d'envergure en tant qu'architecte. Celle-ci s'effectua avec de multiples difficultés. C'est ainsi que la première construction de la façade principale s'affaissa entièrement et dut être reconstruite.
En 1783 le couvent fut supprimé par Joseph II et vendu publiquement en 1798. Une très grande partie du mobilier fut également vendue. On retrouve celui-ci actuellement dans les autres églises de Malines, tels la chaire de vérité et le banc de communion dans la cathédrale Saint-Rombaut. L'église fut même transformée pendant un certain temps en magasin et en menuiserie.
Vers 1900 l'église et le couvent furent acquis par les Jésuites. Ils transformèrent en grande partie le plan initial de l'église. Le choeur à coupole du côté de la rue fut entièrement déplacé vers l'autre côté. Les Jésuites prirent également soin du réaménagement de l'église. L'intérieur reflète dès lors totalement leur langage imagé et leur idéologie, telle la statue de saint Ignace de Loyola dans la façade principale, la grotte de Lourdes et la présence significative de Marie.
Malgré sa turbulente histoire et les transformations qu'elle a subies, l'église a gardé en grande partie son caractère baroque du 17e siècle.
Le contraste majeur du noir et du blanc de l'intérieur procure l'impression d'une grande unité. Malgré les ventes intervenues, plusieurs oeuvres d'art y sont encore conservées, notamment le maître-autel et 3 bas-reliefs en bois représentant des scènes de la vie de saint Norbert à la balustrade du jubé.
Cette église, tout comme les sept autres églises historiques de Malines est gérée par l'asbl Torens aan de Dijle en collaboration avec la ville de Malines.
KIKIRPA : Photothèque en ligne
Sur la balustrade du jubé, qui, depuis le début du 20e siècle se trouve du côté de la rue, se trouvent trois bas-reliefs en bois qui y ont été aménagés durant la période suivant immédiatement la construction de l'église. On en ignore le réalisateur. Ils représentent des scènes de la vie de saint Norbert :
- Marie présentant à l'adoration à Norbert et six autres moines l'enfant Jésus ;
- Norbert voit, en vision, une multitude de pèlerins ;
- Norbert meurt entouré de religieux en prières.
Les trois bas-reliefs ont été acquis vers 1810 par la cathédrale Saint-Rombaut, mais ils revinrent déjà au cours du 19e siècle. Un quatrième bas-relief fut réalisé entretemps pour des raisons de symétrie à Saint-Rombaut. Ce quatrième panneau est dès lors plus récent d'un siècle que les trois originaux et ne représente pas Norbert mais Rombaut. Il se trouve, à l'heure actuelle, nettoyé de sa peinture blanche, en-dessous du jubé.
Le maître-autel dû au sculpteur Lucas Faydherbe a une hauteur de 10 m. Seule la base en est en marbre. Le reste est sculpté dans le bois et peint en imitation de marbre. Le tableau était à l'origine de l'élève de Rubens Pieter Thijssens (1624-1677), mais il fut remplacé en 1905 par un tableau de Jan Willem Rosier (1858-1931).
Sur le panneau central, Marie est vénérée par des saints jésuites qu'on appelle les "saints de jeunesse" : Stanislas Kostka, Jean Berchmans et Louis de Gonzague. Sur les panneaux latéraux on aperçoit à gauche le fondateur de l'ordre, Ignace de Loyola recevant l'agrément du pape, et à droite son ami, contemporain et concitoyen François-Xavier, qui fut missionnaire en extrême-orient.
La façade du 17e siècle en pierre bleue et pierre naturelle blanche avait, à l'origine, trois étages de construction dont la partie supérieure avait l'aspect d'un cou. Tout juste au milieu se trouvait saint Norbert, fondateur de l'ordre des Norbertins. Dans la niche en-dessous, on put voir un ostensoir sculpté, attribut traditionnel de saint Norbert, qui fit sa renommée en défendant la doctrine de l'eucharistie contre les hérétiques.
Dans la première décennie du 19e siècle, le sommet de la partie supérieure de la façade se trouva en fort mauvais état et il fut démoli. On ne conserva rien des statues.
Ce que l'on voit actuellement est une statue de Marie à l'enfant du 18e siècle et une statue (1909) du fondateur des Jésuites saint Ignace de Loyola.
Les deux petites portes à gauche et à droite permirent l'accessibilité à l'église conventuelle pour les simples fidèles. Celle-ci n'était donc pas réservée exclusivement aux Norbertines.
Jusqu'au début du 20e siècle, celui qui pénétrait dans l'église le faisait par devant, tout juste à côté du maître-autel, ce qui est vraiment exceptionnel.
Après leur suppression en 1773, les Jésuites revinrent à Malines en 1868 et achetèrent vers 1900 l'église et le bâtiment adjacent de gauche.
Ils entreprirent de considérables transformations. C'est de cette époque que datent les confessionnaux, incorporés dans les murs avec leurs lambris et le chemin de croix en cuivre qui y est gravé, et, au-dessus, une série de huit tableaux ayant pour sujet la vie de Marie, du peintre Jan Baptist Anthony (1857-1930).
Grotte de Lourdes (1901) avec ex-votos en marbre, entre autres en français, provenant de l'ancienne chapelle de Lourdes (Schuttersvest) (1870-1900).
En-dehors de l'espace ecclésial, les Jésuites firent construire contre la façade sud une chapelle pour y édifier une grotte de Lourdes. Comme c'est souvent le cas, il s'y trouve un morceau de la vraie grotte, afin d'y transposer littéralement la force salvatrice originale de l'endroit miraculeux.
Les Jésuites avaient une grande dévotion envers Marie et disposaient déjà d'une grotte de Lourdes lorsqu'ils vécurent en 1901 à la Schuttersvest. En Flandres on retrouve d'ailleurs de nombreuses grottes de Lourdes, avec des ex-votos en signe de gratitude pour une guérison ou une autre grâce.
L'église Notre-Dame est littéralement une église inversée.
Lorsque les Jésuites achetèrent, au début du 20e siècle, cette église à la Commission de l'Assistance Publique, ils retournèrent l'agencement à 180 °. Concrètement, le choeur et l'autel surmonté de la coupole, furent déplacés de l'est à l'ouest. Le jubé, par contre, d'où jadis les religieuses suivirent les offices, rejoignit le côté rue. L'ensemble de l'intérieur fut rafraîchi. Ce bouleversement simplifia pour le commun des fidèles l'accès psychologique. Rentrer des une église tout à côté de l'autel comme jadis, était tout à fait inhabituel.