01 janvier - 31 décembre
lun 11.00 - 18.00
mar 11.00 - 18.00
mer 11.00 - 18.00
jeu 11.00 - 18.00
ven 11.00 - 18.00
sam 11.00 - 19.00
dim 15.00 - 20.00
du mardi au vendredi : 12.15
dimanche : 10.30 et 18.30
NOS BEAUTÉS SECRÈTES : Des Christ aux liens
Cette iconographie, également appelée Christ de pitié, est très répandue dans le Nord et l’Est de la France. Elle illustre un épisode de la Passion : le Christ, assis sur un rocher, attend son supplice. Les pieds et les mains liés, vêtu seulement de son pagne et portant la couronne d’épines, il incarne la souffrance et la résignation.
La statue est généralement placée entre les stations X et XI du chemin de croix, c’est-à-dire entre le moment où le Christ est dépouillé de ses vêtements et celui où il est cloué sur la croix.
Dans le bas-côté nord, un haut-relief attire le regard. Il s’agit d’un monument en hommage à Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry (1778-1820), fils du futur roi Charles X et héritier au trône de la maison de Bourbon. Il fut assassiné à la sortie de l’Opéra de Paris, sous le règne de son oncle Louis XVIII.
Dès 1815, le duc avait exprimé le souhait que son cœur repose à Lille et son corps à la basilique royale de Saint-Denis. Finalement, ce sont ses viscères qui furent déposés à Lille, tandis que son cœur rejoignait la chapelle du château de Rosny.
La réalisation d’un monument commémoratif au sein de l’église Saint-Maurice fut confiée à l’architecte Victor Leplus(1798-1851), qui en conçut les plans, et au sculpteur Étienne-Édouard Gois (1765-1836).
Inauguré en 1822, l’ensemble fut démonté dès 1831, à la suite d’une émeute menée par le clan orléaniste de Lille. Le groupe sculpté fut alors fragmenté et dispersé dans différents lieux.
Ce n’est qu’au début des années 1980 que le monument fut reconstitué, avec notamment l’allégorie de Lille, assise à gauche, et celle de la Religion, debout à droite. Aujourd’hui, seules manquent encore l’autel et le médaillon du duc de Berry, qui ornaient autrefois la pyramide.
L’œuvre du célèbre peintre brugeois, Jacques Van Oost le Jeune (1639-1713) se défini par style baroque flamand, clair et raffiné, marqué par un naturalisme sobre et une forte intensité spirituelle, typique de la Contre-Réforme. Il s’établi de longues années à Lille où il peint de nombreux tableaux dont ceux visibles dans l’édifice :
• Transverbération de sainte Thérèse
• La Fuite en Égypte
• L’Adoration des Bergers
• Le Mariage de la Vierge
• La Présentation au Temple
• Saint Charles Borromée priant pour les malades de la peste
• Saint Antoine de Padoue
• La vision de saint Jean de la Croix
• Glorification de saint Jean de la Croix
Neveu du célèbre peintre Antoine Watteau, Louis-Joseph Watteau (1731-1798) est originaire de Valenciennes mais s’installe à Lille pour vivre de son art. Il joue un rôle déterminant dans la création du futur musée des Beaux-Arts.
Il peint entre 1767 et 1768 un cycle de la Passion dont 4 tableaux sont visibles dans l’église Saint-Maurice :
• Arrestation du Christ
• Christ aux outrages
• Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix
• Christ en croix
Cette statue en bois polychrome, datée de 1668, représente saint Roch, protecteur et guérisseur contre la peste. Il est aisément reconnaissable à ses habits de pèlerin – dont il est le patron – ainsi qu’au chien qui l’accompagne. Selon son hagiographie, ce chien lui apportait chaque jour de la nourriture alors qu’il vivait reclus dans une forêt, frappé par la peste. Finalement, il survécut à la maladie et reprit sa vie au service des autres. Ayant étudié la médecine, il porta secours à de nombreuses personnes dans les villes qu’il traversait.
Un ange figure également dans cette composition, ce qui demeure plus rare.
La statue fut installée dans l’église après qu’une épidémie de peste eut frappé la paroisse cette même année.
Datant de la fin du XVIᵉ ou du début du XVIIᵉ siècle, ce tableau est le plus ancien conservé dans une église de Lille.
La scène illustre saint Maurice et ses soldats, et évoque leur martyre, connu sous le nom de « massacre de la légion thébaine », survenu dans l’actuelle Suisse. Au IIIᵉ siècle, une légion romaine d’origine égyptienne, stationnée dans la région, avait pour chef saint Maurice d’Agaune. Les soldats reçurent l’ordre de participer aux persécutions contre les chrétiens. Mais une partie d’entre eux, convertie et soutenue par leurs chefs, refusa de prendre part à l’oppression. Ils furent alors tous massacrés.
Le tableau est surmonté de l’invocation latine : « Saint Maurice, avec tes compagnons, prie pour nous. »
Fondatrice d'une congrégation religieuse pour sortir les pauvres de la misère, elle a marqué les édifices religieux de Lille de son passage...