01 juin - 30 septembre
lun -
mar -
mer -
jeu -
ven 13.30 - 18.00
sam 13.30 - 18.00
dim 13.30 - 18.00
+32 53 78 88 84
Le village de Gijzegem, situé dans le doux paysage vallonné de la Dendre, est dominé par l'église Saint-Martin.
A l'initiative du baron Frans Goos (1732-1786), seigneur de Gijzegem, dont le château est situé juste en face de l'église, et de Frans Vrebosch (1728-1805), pasteur de Gijzegem, l'ancienne église Saint-Martin, trop délabrée, fut démantelée et démolie en 1771 pour faire place à la nouvelle église, dont les plans furent signés par le frère-architecte Philippe Gobert, moine augustin à Gand.
La première pierre fut posée le 6 avril 1772, comme l'indique la pierre commémorative au bas du côté droit de la façade :
‘’Uyt liefde en genegentheid
Heeft hier den eersten steen geleyd
Den zeer edelen Heer J.C.J. Goos Fs. Jacx,
Heer van Gyseghem 6 april 1772’’
La première messe put être célébrée dans la nouvelle église le 12 novembre 1772.
Le plan montre une église à trois nefs avec cinq arcades et un chœur fermé sur trois côtés . La sacristie sud date de 1774 ; le baptistère et cellier ont été ajoutés à la façade nord en 1933, d'après un projet de l'architecte Henri Valcke de Gand .
La façade classique se caractérise par des piliers d'angle à section carrée et par un arc en plein cintre central. Au sommet se dresse une tour octogonale couronnée d'une lanterne baroque en bois.
L'intérieur est en rococo typique, mais contient aussi des éléments classiques. La nef centrale repose sur des arcs en plein cintre soutenus pas des colonnes toscanes. Le maître-autel en marbre rose provient de l'église des Jésuites à Gand (1623).
Les autels latéraux en marbre (1773), décorés de boiseries (1774) sont ornés des tableaux de Willem-Jacob Herreyns (Anvers), e.a. "L'assomption de Marie" (1774) et "Saint-Roch est nommé patron des pestiférés" (1783).
On peut aussi admirer les éléments intérieurs du 18e siècle : banc de communion, confessionnaux, chaire de vérité (avec bas-reliefs en marbre blanc) et l'orgue (Pieter Van Peteghem et son fils Lambertus Benoit). Le chemin de croix d'Anseele est plus récent (1871).
KIKIRPA : Photothèque en ligne
Onroerend erfgoed
Uitgebreide geschiedenis van de Sint-Martinuskerk
In de buurt van Gijzegem loopt Lus 1 van de fietsroute ‘Denderende Steden’.
Cet instrument unique et prestigieux de l'église Saint-Martin de Gijzegem compte 2 claviers manuels sans pédales. Il comporte 18 registres et 1056 tuyaux. Le 20 août 1980, l'orgue a été classé comme monument. Il a été fabriqué en 1775-1776 par Pieter Van Peteghem, assisté de son fils Lambert-Benoit. Les coûts en ont été supportés par les quêtes auprès des paroissiens.
Parmi les plus de 400 orgues fabriquées par cette célèbre famille de facteurs d'orgues, l'orgue de Gijzegem peut, de l'avis des experts, être considéré comme un des plus intéressants.Tout au long des siècles, l'instrument a gardé son originalité. Il a échappé à toutes sortes "d'adaptations" et de "modernisations". L'instrument fait partie du type d'orgues, dites "partagées", dont le meuble s'étend sur toute la largeur du jubé, formant ainsi un ensemble continu, englobant les bancs des marguilliers. L'ancienne mécanique est toujours présente et est remarquable au point de vue historique.
La restauration par le facteur d'orgues Joris Potvlieghe a été entamée en 2011. L'expert Wenceslas Mertens l'a assisté. La restauration a été achevée au printemps 2014.
La statue en chêne polychrome de saint Martin à cheval est apposée contre le deuxième pilier toscan gauche de la nef principale. Le sculpteur en est inconnu. La statue date du début du 18e siècle.
Cette statue, pourvue d'un certain aspect folklorique, provient probablement d'un atelier local (alostois ou termondois). Camille De Clercq de Gand l'a récemment restaurée.
En 1712, probablement l'année de l'achat ou de la donation, la statue "le cheval de saint Martin" ("peert van Martinus) a été polychromée par Jacques Stembaye.
La magnifique chaire de vérité en chêne, un exemple de sculpture artisanale de bois et d'imagination décorative de cette époque, est l'oeuvre de l'ébéniste termondois Henricus Reraux. Elle a trouvé sa place dans cette église en 1779 et fut payée entre autres par le curé Frans Vrebosch et par le produit de la vente de l'ancienne chaire de vérité à l'église de Serskamp.
Le beau bas-relief en marbre "Jésus le Bon Pasteur donnant les clefs à Saint Pierre" a été apposé sur la cuve en 1780.
Le banc de communion et la chaire de vérité furent restaurés en 1910 par Lippens de Gand.
Il se peut que les belles statues d'Adam et d' Eve, grandeur nature, qui se trouvaient sous la cuve, aient disparu à ce moment-là. Sur le socle de ces personnages se trouvait la signature du sculpteur Reraux de Termonde.
Les deux autels latéraux en marbre ont été achetés en 1773. Ils reçurent leur couronnement en bois en 1774. L'autel de gauche, de Notre-Dame, fut décoré du tableau l'Assomption de Marie (1774); celui de droite, dédié à saint Roch porte le tableau "Saint Roch, patron des pestiférés" (1783).
Les deux peintures, exécutées en style rubensien, ont été réalisées par l'important et réputé peintre anversois Willem Jacob Herreyns.
Ces deux merveilleuses toiles ainsi que les 14 stations de chemin de croix ont été restaurées par Frédéric Cnockaert de Wervik.
Le superbe et monumental maître-autel est un bel exemple de style religieux rococo du 18e siècle. Le corps même de l'autel, d'une rare finesse artistique en marbre noir sur lequel est posé le tabernacle joliment décoré et 6 candélabres du 19e siècle en cuivre argenté, ont été achetés le 12 mai 1780 par le baron Frans Goos, seigneur de Gijzegem. Ils proviennent de l'église des Jésuites de Gand. Cet autel avait été offert en 1623 à l'église des Jésuites par Mgr Triest, évêque de Malines.
De part et d'autre de l'autel on remarque les armoiries : à gauche celles de la famille Goos, à droite celles de la famille Goubeau.
Au centre, sur l'espèce de tombe surélevée en marbre gris, on remarque une représentation en marbre blanc incrusté de l'Agneau Mystique sur le Livre aux Sept Sceaux, entouré d'une guirlande de rayons. L'artiste y apposa, dans un nuage de marbre blanc et au centre d'une guirlande de rayons dorés, la statue de saint Martin, elle aussi en marbre blanc. Jusqu'à ce jour l'artiste demeure inconnu.
Le baron Goos offrit également les marches de l'autel et le sarcophage sur lequel est posée la statue du patron de l'église, saint Martin. Ces deux oeuvres d'art ont été offertes en 1773, ce qui permet de supposer qu'elles faisaient alors fonction de maître-autel, d'autant plus que cet autel de marbre gris présente les mêmes caractéristiques de style que les deux autels latéraux. Le tout fur assemblé en 1780 et devint le nouveau maître-autel, tel qu'on peut l'admirer aujourd'hui.
La statue polychrome originale en bois de Notre-Dame de Gijzegem du 16e siècle, d'un artiste inconnu, a été volée dans les années 1960. On en fit une copie à l'aide de photos de la statue originale (voir inventaire IRPA).
Cette image se trouve actuellement dans la jolie chapelle mariale qui vient d'être aménagée à côté de l'orgue de Van Peteghem. Elle fut sculptée en 1982 par Roland Monteyne à l'Académie des Beaux Arts d'Anderlecht, où ce maître-fondeur de bronze donnait alors cours.
Les fonts baptismaux se trouvent également dans cette chapelle mariale.Ils furent réalisés par le tailleur de pierre Van Assche de Termonde.