Sint-Gummarus
Kardinaal Mercierplein
2500 Lier
Collégiale | 1378-1560 | Gothique | Culte catholique
Carte
Heures d’ouverture
01 janvier - 31 décembre
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Pendant les travaux de restauration de l'église Sint-Gummarus (2021-2029), des efforts seront faits pour assurer une ouverture permanente au public. Le mode d'ouverture évoluera au fil des ans en fonction du type de travaux. Plus d'info.
Offices religieux
Description
L’église Saint-Gommaire, construite du 14e au 16e siècle, est un des exemples les plus caractéristiques du style gothique flamboyant brabançon. Certains membres de la famille Keldermans, ainsi que Herman et Domien de Waghemakere font partie des maîtres d’œuvre de cet imposant édifice.
La tour mesure 83 m de haut ; sa flèche gothique a été détruite par le feu en 1609 et en 1702. Par après, on a placé un clocher octogonal de style rococo ; celui-ci donne un caractère particulier à la tour qui a reçu le surnom ‘de Peperbus’ (le Poivrier).
Les vitraux datant du Moyen-Age, sont certainement célèbres ; ils sont connus sous le nom de ‘Fenêtres Impériales’ (1516-1519) ; ceux-ci représentent l’empereur Maximilien d’Autriche et Marie de Bourgogne, ainsi que Philippe le Beau et Jeanne de Castille, dont le mariage a été béni dans cette église en 1496.
Le jubé, de style flamboyant en grès blanc, réalisé au 16e siècle, est unique en son genre par son ornementation luxuriante; y figure également les seize stations du chemin de croix. Dans les chapelles rayonnantes, on peut également admirer de nombreux tableaux et un triptyque de la famille Colibrant.
L’intérieur de l’église resplendit par la richesse de son mobilier, l’étonnante chapelle baptismale dont une partie provient du cloître des Chartreux, ainsi qu’ une Pietà et d’autres statues grandeur nature. L’église renferme également un trésor d’objets religieux en argent datant du 17e au 19e siècle.
Intéressant à savoir : le dimanche après le 10 octobre, une procession a lieu, lors de laquelle la châsse en argent, contenant les reliques de saint Gommaire et pesant 800 kg, est portée par trois équipes de 16 habitants de Lier à travers la ville.
Photos
Média
Éléments remarquables
Le jubé
Saint-Gommaire est une église collégiale car elle était liée à un collège de chanoines. Ces membres du clergé étaient assis dans la partie supérieure du chœur pendant les services religieux. Les autres fidèles prenaient place dans la nef de l'église. Entre la nef et la partie supérieure du chœur, on construisit une tribune transversale : le jubé. En haut au jubé, il y avait la place pour le chœur et l‘orgue. Il y avait aussi une plate-forme avec une chaire. Quand on regarde le jubé gothique tardif de style flamboyant de loin, on a l’impression de voir de la dentelle en pierre. Ce n'est qu'en s'approchant que l'on découvre le chemin de croix en seize parties, le saint protecteur Gommaire, les évangélistes et les Pères de l’Église.Vitrail : Le couronnement de Notre-Dame
Ce vitrail datant de la deuxième moitié du XVe siècle suscite l’admiration depuis des siècles. La peinture transparente, illuminée par le soleil de midi, représente le couronnement de Marie par la Sainte-Trinité. Un médaillon composé d’air et de nuages - en bleu ciel et blanc - entoure la peinture grisaille. Les ressemblances aux œuvres des peintres primitifs flamands Rogier Van der Weyden et Dirk Bouts sont frappantes. Au XIXe siècle, le vitrail a été restauré par J.-B. Capronnier. Il a également ajouté un vers du Cantique des Cantiques : « Viens avec moi du Liban, ma fiancée, et tu seras couronnée (Cantique des Cantiques 4: 8-9) » .La châsse de Saint-Gommaire
Chaque année, à l’occasion de la procession de Saint-Gommaire, le reliquaire de plus de 800 kilos est transporté à travers les rues par la « Société des porteurs de la châsse ». Le reste du temps, la châsse en argent demeure dans la partie supérieure du chœur, mais sans les reliques parce que celles-ci sont conservées dans l’autel au portique de Saint-Gommaire. Sur les quatre côtés du reliquaire, les scènes principales de la légende de saint Gommaire sont représentées en argent ciselé. Sur la partie supérieure se trouve un ostensoir de relique sous la forme d’un arbre en argent. Le forgeron Wierick Somers III est le créateur de cet objet d’art ecclésiastique du XVIIe siècle.Le triptyque de Colibrant
Lorsque Joris Colibrant partit en pèlerinage en Terre Sainte, il laissa un testament dans lequel il commanda un retable. Il mourut pendant son long voyage sans jamais avoir vu le chef-d’œuvre exceptionnel. Gossen Van de Weyden, le petit-fils de Rogier, créa un triptyque sur le thème des « sept joies et sept douleurs de Notre-Dame ». Il peignit sur le volet gauche l’Annonciation à Marie par l’ange Gabriel, au centre le mariage de Marie et Joseph et à droite la Présentation de Jésus au Temple. La signification symbolique de cette création merveilleuse montre que Goossen envisageait plus qu’une pure représentation de la réalité avec cette pièce détaillée.La copie de Lierre du Saint Suaire de Turin
Sur cette toile finement tissée, l’image floue du corps du Christ défunt, de face et de dos, est peinte. On a l’impression que le Christ était étendu sur le tissu qui avait été enveloppé autour de sa tête. Le Saint Suaire de Turin originel est trois fois plus grand que la copie, mais a été gravement endommagé par un incendie. Le nom du créateur reste un mystère. La toile appartenait à l’époque à Marguerite d’Autriche et c'est son chevalier d’honneur qui la donna à une abbaye de Lierre. Bien des années passèrent avant que la copie du Suaire soit montrée à la communauté de fidèles.Tableau de Maarten De Vos : « La Dernière Cène »
Comme de nombreux artistes à la fin du XVIe siècle, Maarten De Vos partit pour l’Italie afin de mieux comprendre le nouvel esprit culturel. Il revint avec un arsenal de motifs inspirés de la Renaissance. Dans la « Dernière Cène », les piliers massifs et les cruches représentant des scènes mythologiques témoignent de la renaissance de l’Antiquité classique. Mais au milieu de l’agitation de la scène, c’est avant tout la souffrance humaine du Christ qui émeut. L’indifférence des apôtres envers la solitude et la désolation du Christ commencent ici. Il semble que le peintre anticipe l’angoisse de la mort de Jésus au jardin des Oliviers.
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