01 mai - 15 octobre
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L’église de Lemoncourt est considérée par les villageois comme étant « la plus belle du pays ». Flanquée d'une tour fortifiée, elle est construite au XIIIème siècle grâce aux donations de dîmes des seigneurs de Brissey. Durant la Guerre de Trente Ans, l'édifice est pillé par les Suédois en 1635. Dès 1670, et jusqu’en 1686, les habitants de Lemoncourt reconstruisent la nef de leur église.
Notre-Dame de Lemoncourt était gérée par deux abbayes à la fois : Saint-Vincent et Sainte-Glossinde. C'est pourquoi elle accueille de nombreuses représentations des deux saints.
D’apparence extérieure très sobre, la beauté de l’église se trouve dans le travail de la pierre, que ce soit à travers son architecture romane mêlées aux prémices de l’ogive gothique ou par les remarquables sculptures du tympan et de la nef.
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La tour fortifiée qui s’élève à gauche de l’église est le clocher. Il a été fortifié après sa construction, comme en témoigne les archères percées de chaque côté de la tour. Son sommet a été restauré en 1875.
En faisant le tour de l’église par le cimetière, vous trouverez un oculus en forme de trèfle à quatre feuilles. Sa place est étonnante puisqu’habituellement l’oculus est situé face au chœur. La lumière qui le traverse éclaire le Saint-Sacrement. Situé à l’arrière, depuis la restauration de l’église en 1885, l’oculus donne dans les combles et n’a donc plus son utilité première.
Le portail de l’église, en pierre de taille, se distingue du reste du bâti crépi. Au-dessus de la porte se trouve un tympan du XIIIe siècle. Il représente le couronnement de la Vierge. La scène est sculptée de manière symétrique. Ses personnages semblent être hors du temps. Au centre, le Christ (à gauche) couronne sa mère de la main droite. Les deux personnages sont extrêmement bien sculptés, il faut noter la délicatesse des visages et des plis des vêtements, ainsi que la finesse du voile qui couvre les cheveux de la Vierge. Autour d’eux se trouvent deux personnages en attitude de prière : certainement sainte Glossinde et saint Vincent, les deux saints protecteurs des deux abbayes qui ont financé la construction de l’église.
En entrant dans l’église, vous pourrez admirer la voûte d’ogive de la nef. Ce type de voûtes est créé avec l’arrivée du style gothique, elles permettent d’augmenter la hauteur sous plafond. L’église montre la transition entre le style roman et le début du gothique. C’est également un moyen de symboliser l’élévation de la prière vers Dieu. Elle a été reconstruite en partie au XVIIe siècle. Les clés de voûtes recèlent quelques décors cachés comme ces deux sujets : un animal et un personnage, qui vous observent de haut.
Entre la première et la seconde travée se trouve un chapiteau carré avec des têtes de femmes semblant sortir de la pierre. Les visages sont presque tous identiques et ressemblent aux sculptures funéraires gallo-romaines. Entourant ces trois têtes féminines, se trouvent deux autres têtes : une masculine et une féminine. Ces visages sont plus individualisés mais nous ne savons pas qui est exactement représenté. Peut-être les mêmes que les deux priants sur le tympan à l’entrée de l’église.
Vous pourrez également remarquer des statues colonnes, mais ces personnages sont trop abîmés pour pouvoir les identifier.
Le chœur de forme carré est séparé de la nef par un double arc brisé. Le mur, percé de trois hautes fenêtres romanes apporte la lumière dans l’édifice. La clé de voûte du cœur est fleurie de roses pour symboliser la Vierge. L’autel a été consacré en 1977 par Monseigneur Paul-Joseph Schmitt. Réalisé pour l’abbaye d’Oriocourt, l’autel a été donné à l’église de Lemoncourt en avril dernier. La base de l’autel est composée de scènes représentant l’Ancien et le Nouveau Testament (sur la face avant en bas sont représentés un épisode de l’exode du peuple hébreux dans le désert et une parabole du livre d’Ézéchiel. Au registre supérieur se trouve la Crucifixion et l’apparition du Christ à Marie Madeleine dans le jardin).