01 juillet - 31 août
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Située au sein de la fortification construite dès le Xème siècle en surplomb de la ville, l’église massive Notre-Dame de Bonne Garde est édifiée en 1346 par les sires d'Apremont. Après des siècles de conflits, elle demeure aujourd'hui le seul monument subsistant de la ville haute.
Classé monument historique, cet édifice gothique, joyau de l’architecture ogivale, offre un intérieur d’une harmonie surprenante. Vitraux, dalles funéraires, vestiges de peintures anciennes et litre funéraire, sculptures et bas-reliefs modernes côtoient un étonnant mobilier du XVIIIème siècle classé : maître-autel et baldaquin de bois et de marbre, boiseries, chaire à prêcher, buffet d’orgue… On retrouve aussi deux magistrales sculptures d'Ipoustéguy, artiste de renommée mondiale né à Dun-sur-Meuse en 1920 : "Mort de l'Evêque Neumann" et "Christ".
Avec l’oppidum gaulois puis le castrum romain, le piton sur lequel se loge l’église a toujours surveillé une vallée large de plusieurs kilomètres. Le site offre aujourd’hui un panorama remarquable sur la vallée de la Meuse qui s’écoule en contrebas et sur les villages environnants.
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Sculpture d’Ipoustéguy (1920-2006) : Mort de l’évêque Neumann. L’œuvre, initialement réalisée pour la cathédrale de Philadelphie en 1976, a été commandée par les autorités américaines qui considéraient le sculpteur dunois comme le plus grand du XXe siècle. Jouant sur le contraste des matériaux, le marbre blanc et le bronze, le sculpteur a évoqué l’indifférence des passants devant l’agonie de l’homme, tombé inanimé et délaissé sur un trottoir enneigé. L’évêque qui avait consacré sa vie aux pauvres de la ville sera canonisé, devenant le premier saint américain. Une autre œuvre majeure de l'artiste, Christ, a été installée dans le chœur en 2006.
Le retable de la chapelle des morts (XVIIIe siècle). Sculpté en bois polychrome bleu et or, à colonnes torsadées, sa niche centrale abrite une Vierge à l’Enfant. Le relief supérieur illustre la fable du pélican vivifiant ses petits, emblème eucharistique du Rédempteur, du Christ purificateur et de la charité.
Le buffet d’orgues en bois sculpté (1710) est l’œuvre du grand facteur sedanais Jean Boizard. Il a été dépouillé de son instrument à quatre jeux par les Allemands en 1916 et n’a jamais été remplacé malgré les indemnités attribuées au titre de dommages de guerre. L’instrument, parmi les plus beaux de la région était composé de 73 tuyaux de façade répartis dans 14 coffres. Le buffet, constitué d'un grand corps à 5 tourelles et d'un positif à 3 tourelles, est en chêne, le décor en demi-relief est taillé dans la masse et peint en faux bois.
La chaire à prêcher en bois sculpté de style Louis XV est classée. Avec son abat-son et son fleuron, elle est pourvue d’une cuve sculptée dont l’un des bas reliefs représente le miroir associé au serpent, symbolisant peut-être la dualité vérité-mensonge.
Le vaisseau central et le chœur. La nef centrale de style gothique rayonnant mène à un chœur orné de boiseries Louis XVI et d’un maître-autel avec ciborium, éclairé par un vitrail de la Nativité de Lorrain de Chartres. Le baldaquin en marbre et bois doré est du XVIIIe siècle. L’église primitive ne comprenait que le vaisseau et le transept. Les chapelles latérales ajoutées à la fin du XVe siècle sont de style flamboyant et abritent autels votifs et pierres tombales. Plusieurs piliers de la nef sont ornés de blasons sculptés ou de hauts reliefs historiés admirables.
Les fonts baptismaux sont protégés par une grille de clôture en fer forgé du XVe siècle, classée aux monuments historiques. Le groupe sculpté polychrome qui domine la cuve baptismale est posé sur une console montrant une figure du diable, symboliquement piétinée.