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Flânerie le nez en l'air

A pied

3.00 km

3 h

Flânerie le nez en l'air

Charleroi… cette ville sombre mais apaisée, lumineuse dans la grisaille…

Depuis tant d’années, elle vit, elle bouge, elle bout même. Et notamment grâce à ses musiciennes, artistes peintres, artisans verriers, costumières, … Qu’ils l’aient été pour un jour ou pour une vie, ils ont marqué leur ville. Certains s’en inspirent toujours aujourd’hui…

  1. En plein centre du Pays Noir

    Mélanie de Biasio – Blackened cities

    I keep singing above hard ground

    All this sorrow all around

    Too many smiles and kisses hit and run

    Nature argues another way

    Nature howls a new day


    Je chante sans cesse sur ce sol vil

    Partout ce lourd chagrin

    Trop de sourires et de baisers futiles

    La nature clame un autre chemin

    La nature appelle un jour nouveau

    Un avenir plus beau


    Trois ans après la sortie de l’album jazz No Deal, cette grande chanteuse, au succès international, revient avec "Blackened Cities". Cette composition de 25 minutes s’inspire des anciennes villes industrielles, ces « villes noircies », telles que Manchester, Detroit, Bilbao ou encore Charleroi, sa ville natale.

    La photo de la pochette, prise par le photographe flamand Stephan Vanfleteren, évoque le panorama d’un site sidérurgique local.

    ==> VIDEO : Mélanie de Biasio – Blackened cities

  2. Réminiscences - Le quai Rimbaud.

    Tel ce voyageur du siècle passé, il ne faut jamais cesser d’« humer » la ville et les mets qu’elle a à offrir.

    Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines

    Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.

    – Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines

    De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.

    Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table

    Verte : je contemplai les sujets très naïfs

    De la tapisserie. – Et ce fut adorable,

    Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,

    – Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! –

    Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,

    Du jambon tiède, dans un plat colorié,

    Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse

    D’ail, – et m’emplit la chope immense, avec sa mousse

    Que dorait un rayon de soleil arriéré.

    Au cabaret vert, cinq heure du soir. Arthur Rimbaud, Cahier de Douai

    Le Cabaret Vert fait référence à « La Maison Verte », un bistrot-hôtel situé Rue de la Station, juste à côté du Quai de Brabant rebaptisé en mémoire du célèbre poète.

    Rimbaud passa quelques jours en ville car il espérait travailler au "Journal de Charleroi". Dans l’attente d’une réponse, le jeune homme erra la nuit dans les ruelles : « J’ai soupé en humant l’odeur des soupiraux d’où s’exhalaient les fumets des viandes et des volailles rôties des bonnes cuisines bourgeoises de Charleroi, puis en allant grignoter au clair de lune une tablette de chocolat fumacien » (extrait de la lettre à Billuart, publié dans l’article précité).

  3. L’onirisme - Eglise Saint-Antoine de Padoue

    Un lieu de calme et de recueillement dans un quartier animé.

    L’édifice de style néo-classique inspiré du Parthénon (Athènes) a été construit en 1830 par l’architecte J. Kuypers.

    Le carolo Jean Ransy (1910-1991) est partout dans cette église car la lumière (partiellement artificielle suite aux nouvelles constructions alentours) traverse les vitraux qu’il a lui-même réalisés.

    Artiste polyvalent, son style vogue entre symbolisme, surréalisme et réalisme magique. Par son souci du décor et sa maîtrise du trompe-l’œil, ce peintre invite au voyage, au rêve, aux fantasmes à travers des thèmes puisés dans l’Antiquité ou le Moyen Age.

    "Ayant grandi dans un « pays noir et sauvage », captif durant cinq ans durant la « drôle de guerre », Jean Ransy inscrit son œuvre dans une quête passionnée du Paradis Perdu, un paradis rempli d’anges, de grands dragons, d’ombres armurières, voire de cadavres gémissants, un paradis aux Églises chassées par les guerres atomiques, mais construites pour épouser la main et le cœur de Dieu."

    « Classique contemporain allant puiser dans le passé mythologique ou architectural des lumières destinées à éclairer violemment le présent et le futur (...) c’est là un apport uniquement réservé sans doute aux fantastiques wallons ». Citation de Jean-Luc WAUTHIER, Jean Ransy : ou la réalité transfigurée, Charleroi, Institut Destrée, 1977, coll. « Figures de Wallonie »

    (Extraits tirés de l’article de Paul Delforge consacré à Jean Ransy sur « Connaître la Wallonie »)

  4. Le monde à l'envers - Théâtre l’Eden

    Créer, confectionner, jouer, danser…

    Reprendre la rue

    Y mettre de la couleur, y diffuser de la joie

    Un peu de subversion aussi

    Chaos et désordre s’emmêlent

    Le peuple reprend le pouvoir

    Renversant les codes et les règles

    Enfin il exprime sa liberté retrouvée

    Placé entre l’Epiphanie et le Carême, le carnaval marque la période où la sève monte, la nature reprend vie et l’homme retrouve une énergie nouvelle avec le printemps qui revient.

    La fête carnavalesque se caractérise par le dépassement de soi, inversion et travestissement de l’homme pour instaurer un monde régi par les codes et les règles qui lui sont propres. C’est le temps du monde à l’envers.

    Que cette fête se poursuive

    Au-delà de ses prémices

    Que son esprit resurgisse souvent

    Pour éveiller à nouveau à la vie

    La vraie

    La grande

    L’infinie


    Le Théâtre Eden 

    « Le Paradis, c’est ici ! »

    L’Eden est un Centre Culturel diffusant des spectacles ainsi qu’un Centre d’Expression et de Créativité reconnus et subsidiés par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie, la Province de Hainaut, la Ville de Charleroi et soutenus par le CPAS de Charleroi. Centre de l’art vivant, l’Eden consacre beaucoup d’énergie à stimuler la créativité des habitants de la ville et des environs. Un des projets majeurs est la redynamisation du Carnaval de Charleroi à travers une logique participative qui mélange ateliers danses, créations textiles, cirque, musique, arts de la rue, etc.

  5. Le triomphe de l'art déco (et plus) – Ville Haute

    Joseph André, l’architecte qui a refaçonné Charleroi durant le XXe siècle, s’illustre dans divers styles, évoluant en fonction de sa clientèle, de la fonction finale du bâtiment et de l’époque. Au cours de sa carrière, ses réalisations s’inscrivent dans les courants Art déco, moderniste, Art nouveau, classique. André réalise des bâtiments prestigieux à la décoration soignée, jusque dans les moindres détails ; il réalise en parallèle des bâtiments utilitaires, à la décoration sobre et discrète. Au cœur de Charleroi, Joseph André édifie notamment dans un périmètre restreint, en vingt ans, quatre bâtiments à destinations fort différentes rassemblant dans une zone réduite diverses fonctions d’une ville : l’Hôtel de Ville (fonction administrative), le Palais des Expositions (finalité industrielle et commerciale), le Palais des Beaux-Arts (secteur artistique et culturel), et l’église Saint-Christophe (domaine religieux) en lui offrant des allures de basilique.

    Ordre, couleur et géométrie : l'essentiel du vocabulaire Art déco est posé.

    Observer la place en mouvement.

    Tourner autour de l’Hôtel de Ville.

    Ses carreaux, ses moulures… Une symétrie sans faille

    S’assoir devant le Palais des Beaux-Arts –

    En contre-bas, le Palais des Expositions.

    Vestige d’une époque révolue

    Place à une nouvelle ère

    Place à la respiration

    Place à l’espace

    L'Art déco est le style commun qui prédomine dans le quartier. Né dans les années 1910 pour prendre fin aux environs de la Seconde Guerre mondiale, c'est le premier mouvement d'architecture-décoration de nature mondiale. Abréviation de « Arts décoratifs », ce style concerne l'architecture, plus spécialement l'architecture intérieure avec ses tapisseries, vitraux, peintures et sculptures ornementales, son ébénisterie, l'emploi de la céramique, de l'orfèvrerie. En réaction aux volutes et formes organiques de l'Art nouveau, il réclame une rigueur classique : symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés), pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Quant au décor, il est sévèrement encadré par ses créateurs et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste.

  6. Royaume des icônes - Eglise de la dormition

    Chapelle autrefois dédiée à Notre-Dame du Rempart, elle abrite maintenant le culte d’une communauté orthodoxe venue s’installer à Charleroi juste après la Deuxième Guerre mondiale. Rebaptisée « Eglise de la Dormition », appellation qui fait référence à la mort paisible de Marie, elle possède à présent une iconostase.

    « La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition. » Extrait de « L’Oblat », roman de l’écrivain Joris-Karl Huysmans.

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    L'icône religieuse a pour but d'être un lien entre le monde divin et le monde terrestre, durant la prière individuelle ou la liturgie chrétienne.

    La création d'images est apparue dès le début de l'art chrétien. La légende des premières icônes fait remonter cet art sacré à l'époque des apôtres, à Luc en particulier. C'est dans les catacombes romaines, à partir du IIe siècle au IVe siècle, que sont apparues les premières œuvres chrétiennes, consistant en peintures des murs avec des motifs symboliques ou narratifs. C'est là que se trouvent les premiers exemples de l'iconographie chrétienne. La compréhension différente de l'icône à l'ouest et à l'est de l'Europe a mené à des développements diversifiés : l'icône a joué un rôle capital en Italie durant la période de la Renaissance mais elle est, peu à peu, évincée par la peinture du Quattrocento et la sculpture. En revanche, sur les territoires de l'Empire byzantin et dans les régions qui restent dans l'orbite de l'orthodoxie, l'icône se maintient, jusqu'à nos jours, selon les canons élaborés après la crise iconoclaste au VIIIe siècle (proscrites et détruites dans la capitale Constantinople et dans les grandes villes, les icônes continuèrent à être produites seulement en province, à l'écart de la surveillance de l'empereur et de l'Église).

  7. Clair-obscur - La basilique Saint-Christophe

    Chapelle de garnison à l’origine, église dès 1669, de style baroque longtemps, elle a subi plusieurs modifications et restaurations dont la plus spectaculaire a eu lieu dans les années 50 par l’architecte Joseph André et qui lui donne aujourd’hui une allure de basilique byzantine. La reconstruction de cette église après la guerre 1940-1945 est née de l’émotion suscitée par le massacre d’une vingtaine d’otages par des rexistes quelques jours avant la Libération en 1944. Les autorités ont souhaité, en souvenir de ces évènements tragiques, un mémorial à la mémoire des victimes et à la vigilance contre l’intolérance et la violence.

    La mosaïque dans l’axe nouveau, moderne, est l’élément le plus remarquable : composée de millions de petits blocs de verre coloré ou recouverts d’une mince feuille d’or, elle est l’élément le plus impressionnant de l’église. Cette composition de Jean Ransy (voir église Saint-Antoine de Padoue) réalisée par un atelier de Venise est une illustration du texte de l’Apocalypse de saint Jean.

    Le bon, le mauvais.

    Le vrai, le faux

    La vérité, le mensonge.

    Une dichotomie sans faille.

    Et l’entre deux ?

  8. Histoire de formes - Parc Reine Astrid

    Véritable bouffée d’oxygène, cet espace vert aurait dû occuper plus d’espace mais des projets d’habitations et de voiries ont eu raison de son déploiement.

    Un kiosque au style rustique est entouré d’une végétation maîtrisée dans le style des jardins du XIXe siècle français, en s’inspirant notamment des travaux l’architecte Fuchs, celui-là même qui a repensé le parc d’Enghien (voir circuit de la Haute Senne). Plusieurs statues et monuments parsèment la balade et racontent l’histoire de leur ville à leur manière. L’oeuvre d’Alphonse Darville, le sculpteur et médailleur, grand ami de l’artiste Jean Ransy, est un éloge à la simplicité par la sobriété de son style… C’est la guerre qui y est évoquée, à travers ses pigeons soldats :

    Le petit mémorial « Au pigeon soldat »

    En mémoire du pigeon voyageur et transmetteur de messages en période de guerre. Ces oiseaux étaient de véritables agents de liaison des Forces armées. Pour preuve, les Belges qui possédaient des pigeonniers pouvaient être soupçonnés d’espionnage par les Allemands !

  9. Sobriété musicale - Temple protestant

    Erigée en 1880 sur des plans de l’architecte Dubois, à l’emplacement des anciennes fortifications de la ville, l’église se compose d’un bâtiment rectangulaire à deux galeries superposées. Une fresque rappelle que les Eglises issues de la Réforme ont pour premier fondement les Saintes Ecritures.

    A l’intérieur règne un dépouillement propice à la réflexion. Seule la musique peut s’y déployer avec force et passion. Celle qui s’échappe de l’orgue pneumatique installé au-dessus du jubé, au-dessus des fidèles. Depuis des dizaines d’années, ils sont bercés par sa chaleur et l’envoûtement que l’instrument procure parfois.

    Une dame a joué un rôle de premier plan pour l’acquisition et l’enrichissement musical des célébrations de ce lieu : Madame Evelyne Salm Paquet, pianiste et organiste qui étudia lors de sa formation les grandes œuvres de J. S. Bach et de César Franck, ainsi que la cinquième symphonie de Widor. Venue s’installer à Charleroi par amour, cette passionnée restera l’organiste de l’église protestante pendant 40 ans et y donnera de nombreux concerts spirituels, accompagnée de chanteurs, d’instrumentistes et de chorales.

    ==> VIDEO : un cantabile de César Franck interprété sur un orgue pneumatique

  10. Les talents partagés - Maison Alba

    Avec les mots de Mélanie de Biasio :

    L’ALBA. Nom latin qui désigne, en français, l’aube. « La première lueur du soleil levant qui commence à blanchir l’horizon». Mais aussi, au sens littéraire, « Le commencement ». La page blanche. Ce moment si particulier de la journée où tout est à écrire, où tout peut encore se rêver. Un cycle immuable. Un instant de grâce, de clairvoyance, de recueillement.

    L’ALBA, c’est l’éveil de nos talents.

    Accueillir des artistes qui sont à l’aube de quelque chose de nouveau

    www.alba-charleroi.org/melanie-de-biasio

    ==> VIDEO : ALBA en musique

  11. La virtuosité - Conservatoire de musique « Arthur Grumiaux »

    Ce bâtiment représente l'une des dernières œuvres réalisées par l'architecte Joseph André. Approuvé en 1959 par le Conseil communal, il a été construit en 1964. Comme pour la plupart des bâtiments publics réalisés par l’architecte carolo et dans la lignée même de l’époque, on retrouve dans cette réalisation la recherche de la décoration grâce à l'utilisation de matériaux précieux, l’attention au détail et l'intégration d’œuvres sculpturales.

    ==> A ECOUTER : Mendelssohn / Arthur Grumiaux, 1974: Violin Concerto in E minor, Op. 64 - Complete

    Faisant partie des rares très grands violonistes de sa génération, Arthur Grumiaux (1921 -1986) marque la vie musicale de son époque. Ce virtuose entre au conservatoire à six ans où il obtient ses premiers prix en violon et piano cinq ans plus tard avant de partir pour parfaire sa formation à Bruxelles. Il reçoit plus tard le premier prix Henri Vieuxtemps (cf. circuit Verviers) et décroche à 18 ans son premier engagement professionnel : un concert à la radio où il jouerait le concerto n° 5 de Vieuxtemps et le concerto de Mendelssohn, sous la direction de Charles Munch et l'Orchestre philharmonique de Bruxelles. Ce concert en public devait être le début d'une grande carrière mais, en raison de l'occupation allemande, il refuse de se produire. La guerre finie, Grumiaux reprend sa carrière, jouant avec les plus grands orchestres mondiaux et sous la direction des chefs les plus connus.

    ==> VIDEO : Sa Gavotte en Rondeau de la Partita n°3 en mi majeur de Bach a été envoyée dans l’espace ! L’interprétation du violoniste a été gravée sur le Voyager Golden Record qui accompagne la sonde spatiale Voyager 1 de la NASA, lancée en 1977 en vue d'explorer le Système solaire.

  12. Le temple du savoir - Librairie Molière

    Un véritable pôle culturel pour la ville installé dans l’ancien Hôtel des Postes, bâti en 1907. Malgré le temps, il garde son petit côté féérique à l’inspiration romantique. D’ailleurs, à l’époque, sa tour abritait un pigeonnier d’où les postiers lançaient des pigeons voyageurs chargés de messages (décidemment, ces pigeons sont malins ! cf. l’œuvre de Darville au parc Astrid). Plus tard, la ville y installa le premier télégraphe pour diffuser les nouvelles et les informations dans tout le grand Charleroi.

    Prendre le temps de se perdre dans les rayons de cet univers à part pour glaner çà et là un beau mot ou une citation qui peut-être sera opportune en ce moment présent.

    Feuilleter un roman graphique envoûtant emmenant dans un univers parallèle

    Repartir peut-être avec l’envie de prolonger l’aventure dans le réel.

    A la sortie, le retour à la réalité dans le vrombissement de la ville, les rires et les cris des passants

    Les plus rêveurs en sont assaillis.

    C’est le contraste qui rend l’expérience plus enrichissante encore.

  13. L'image animée - Quai 10

    Le Centre de l’image animée et interactive regroupe en un lieu unique cinéma, jeu vidéo et brasserie au sein même d’une structure contemporaine créée depuis les anciens bâtiments de la Banque Nationale de Belgique par le bureau bruxellois V+.

    Du passage le long des quais. Les navetteurs traversent le pont pour rejoindre la gare et s’en aller vers la campagne toute proche. Des jeunes se regroupent pour bavarder et s’essayer au skateboard. Des couples, eux, se baladent en silence et profitent des derniers rayons du soleil. L’un ou l’autre regard se croise.

    Prendre du recul sur la Placerelle, juste pour le plaisir. Y observer l’œuvre 365 sur les toits du QUAI 10. Peut-être attendre minuit pour suivre la recherche du nouveau mot du jour par la machine pour se raconter une autre histoire ?

    Et l’image se fixe sur cette poésie concrète

    ==> VIDEO : Le projet « 365 », du collectif bruxellois Lab[AU], c’est en effet l’affichage d’un mot par jour, en référence aux 365 jours de l’année. Un système cherche aléatoirement des combinaisons entre les lettres. Les caractères s’affichent l’un à la suite de l’autre et le système cherche dans le dictionnaire si la combinaison affichée existe. Il y a un temps de recherche de la machine qui s’effectue à minuit.

  14. La nostalgie du retour

    Quand en mai 1872 Arthur Rimbaud se joue la « comédie de la soif », il se souvient avec nostalgie de « l’auberge verte » comme d’un lieu désormais inaccessible :

    Et si je redeviens

    Le voyageur ancien

    Jamais l’auberge verte

    Ne peut bien m’être ouverte.

    L’auberge verte ne sera jamais plus là, mais les sensations de cette flânerie resteront et ressurgiront au coin d’une rue, à la vue d’un passant, aux effluves d’un restaurant de la Place Charles II, à la brise du vent qui peut-être chuchotera ces vers à l’oreille :

    As I walk on from place to place

    My long shadow won't leave a trace

    Greed and power may prevail

    No you won't find me trapped in this jail

    No you won't find me in any jail

    (Melanie de Biasio)

    ==> VIDEO : réécouter Mélanie de Biasio



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