Saint-Pierre

Vitraux du choeur de sainte Ursule

Outre les armoiries, les cinq premiers vitraux (1880) de Jules Dobbelaere de Bruges font référence aux saints des donateurs, la famille Arents de Beerteghem de Bruges. À gauche, ils sont dédiés aux grands-parents d'Aquilin, Jean-François Arents de Beerteghem et Anne-Marie Coppieters, à droite à ses parents, Albert Arents de Beerteghem et Marie-Constance van Caloen. La fenêtre de la façade sud rend hommage aux filles Juliette et Marguerite Arents de Beerteghem. Avec Marguerite, dernière de son nom, la famille s'éteint, immortalisée dans un verre fragile.

Statue de la Vierge Marie (vers 1400)

Le retable Notre-Dame de 1912 abrite une statue exceptionnelle d'environ 68 cm de haut, datant probablement de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle. Cette sculpture polychrome sur un socle doré représente une Madone gracieuse avec l'enfant Jésus allongé, qui attire l'attention avec ses bras tendus. Les traits fins du visage, les mèches de cheveux pimpantes et les plis détaillés du manteau témoignent d'un grand savoir-faire. La couronne dorée semble avoir été modifiée au XIXe siècle. La tête de Jésus semble maladroite, ce qui suggère qu'elle a été ajoutée plus tard. Il s'agit sans aucun doute de la plus ancienne pièce du patrimoine de l'église.

Banc de communion (1718)

Le banc de communion réalisé par Michiel Clauwaert de Bruges, initialement composé de 4 panneaux fixes et de 3 portes, a été agrandi en 1865 par J. Van Nieuwenhuyse en 4 parties pour atteindre sa hauteur actuelle de 20,26 mètres. Les panneaux et reliefs sculptés représentent des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament avec, de gauche à droite, saint Jean l'Évangéliste, Notre-Dame avec l'Enfant, saint Luc, l'Agneau mystique, un calice avec une hostie entourée de têtes d'anges, saint Pierre racheté par un ange, saint Pierre avec l'œil de Dieu qui voit tout et des têtes d'anges, l'Arche d'Alliance, saint Marc, sainte Ursule et saint Matthieu. Les panneaux les plus récents représentent les 4 évangélistes Jean, Luc, Marc et Matthieu.

Confessionnaux (1663)

Le maître menuisier brugeois Rycquaert Brouckman a réalisé ce confessionnal en chêne de style Renaissance pour 53 livres sterling. Quatre colonnes divisent les trois pièces, couvertes par une corniche décorée. Les colonnes de composition classique sont décorées à la base d'oiseaux fantastiques, de feuillages et de figures d'enfants. La frise ornée de rinceaux de feuilles, d'anges, de dauphins et de têtes humaines rappelle les confessionnaux de l'église Saint-Étienne de Gand, mais sous une forme simplifiée. Le couronnement est absent de la niche sacrée. En 2017, tous les confessionnaux ont été restaurés par Richardson-Weissenborn de Bruges.

Orgue van Eynde (1717)

Jacobus van Eynde a construit cet orgue en 1717 pour 1 300 florins, en remplacement d'un instrument plus ancien datant de 1665. Il possède un magnifique buffet baroque sculpté, décoré d'anges, de vases et de trophées. La date figure dans deux cartouches ovales au-dessus du motif de la croix.
D'importants travaux d'entretien ont eu lieu en 1749, 1827, 1857 et 1870. En 1924, il a été converti à la traction pneumatique par Jules Anneessens. En 1992-93, il a été reconstruit dans son style original par Verschueren Orgelbouw.
Depuis 1980, l'orgue est protégé et compte parmi les plus anciennes orgues encore jouées en Flandre. Depuis 1994, des concerts d'orgue sont organisés chaque année au mois d'août.

Tableau « La remise des clés » (1658)

Le tableau du peintre brugeois Jan Maes ( ? - 1677) montre le Christ remettant les clés de l'Église à Pierre agenouillé. Il a été accroché au-dessus du maître-autel jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Lors de la restauration de 1768, un autre tableau a été découvert sous la peinture : l'Adoration des Bergers. Des éléments de cette composition originale sont encore visibles : un personnage assis au premier plan et des apôtres ressemblant à des bergers. Les directions du regard suggèrent que Maes a transformé une Adoration inachevée en Remise des clés.

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