Sint-Katharina

Fresques

Vers 1430 des fresques furent peintes dans le transept sud de l’église. Elles furent redécouvertes en 1945 et traitées en vue de leur conservation en 1985. Côté est, deux représentations ont pu être conservées : un fragment de l’Homme de Douleurs et l’Annonciation de l’Ange à Marie. Côté sud, saint Georges terrasse le dragon. En-dessous se trouve un fragment représentant les fondateurs. A leur droite, saint Eloi et saint Jacques le Majeur surplombent un autre couple de fondateurs. Du côté ouest on voit une Piéta et un donateur ou fondateur.

Panneaux de tableaux

 Deux panneaux de tableaux avec des scènes de la vie des saints Corneille et Eloi (seconde moitié 16e siècle).
Le panneau de droite a pour thème le transport des corps des apôtres Pierre et Paul des catacombes vers de nouveaux tombeaux. Cela se fit, du moins selon le tableau et selon la légende, en présence de Corneille. Cet homme, issu d’une famille romaine importante, avait été élu évêque de Rome en 251 et, de ce fait, était donc pape. A l’encontre de la plupart des autres représentations de ce saint, il ne porte pas ici de tiare, mais une mitre.
Le panneau de gauche représente la charité de saint Eloi de Noyon. Eloi (vers 588 - 660) originaire de la région de Limoges, était au départ forgeron et orfèvre. Dans la scène supérieure, il remet, selon l’inscription, en sa qualité d’orfèvre, deux selles ornées d’or au roi franc Clothaire II. Il les avait confectionnées avec la quantité d’or qui avait été mise à sa disposition pour la confection d’une seule selle.

Tableaux sur toile

Le Martyre de sainte Catherine d’Alexandrie : tableau sur toile datant du milieu du 17e siècle par un artiste anonyme. Selon la « Legenda Aurea », Catherine était la fille du roi Costus d’Alexandrie (Egypte). Elle naquit à la fin du 3e siècle. Elle était belle, riche et très douée. En outre, elle était fière et dénigra tous les jeunes hommes qui lui sollicitaient la main. Un beau jour lui apparut un vieil ermite qui lui prédit que Jésus serait son époux. Cela la toucha si profondément qu’elle se fit baptiser. Elle devint célèbre par ses conversations qui mirent dans l’embarras savants et puissants. Pour cette raison, elle fut condamnée à mort par la roue par l’empereur romain Maxence. Pourtant, dès qu’elle la toucha, la roue se brisa. Selon un autre récit, ce fut la foudre qui détruisit la roue dès que la sainte y fut attachée. En fin de compte, l’empereur la fit décapiter en 306.
Tableau Ecce Homo : tableau sur toile datant du milieu du 18e siècle attribué à François Joseph Huygens. Saint Jean raconte cet épisode dans son évangile : « Ensuite Jésus vint à l’extérieur portant une couronne d’épines et un manteau pourpre. « Le voici, l’Homme », dit Pilate. Mais lorsque les grands-prêtres et les notables le virent, ils se mirent à scander : « Crucifiez-le, crucifiez-le ». 

Le chœur

Le chœur gothique élancé présente une riche décoration de la frise et de la « piscina » (bassin de purification). Le bassin liturgique de purification a deux trous d’évacuation : un vers l’extérieur pour l’eau normale, l’autre vers la terre bénie du cimetière pour l’eau ayant servi à la vaisselle des vases liturgiques.

Panneau 'Adoration des Bergers'

Panneau peint datant de la fin du 16e siècle-début 17e siècle, réalisé par un peintre inconnu. L’adoration par les bergers de Jésus, nouveau-né, est représentée ici devant un palais qui forme l’arrière-plan. A droite d’une galerie de colonnes plane un ange apparaissant aux bergers en leur disant : « N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle, une grande joie pour le peuple tout entier. Aujourd’hui votre Sauveur est né dans la cité de David. Il est le Messie, le Seigneur. Ceci est un signe pour vous : vous trouverez un enfant, enveloppé dans des linges et couché dans une crèche » (Evangile St Luc 2, 10-12).

Histoire

La silhouette et la forme architecturale de l’église illustrent l’histoire de la construction de l’édifice. L’église romane de Sainte-Catherine était à l’origine une chapelle castrale du duc Henri I de Brabant. Il fit donation de la chapelle en 1228 à l’abbaye Saint-Jacques sur Coudenberg à Bruxelles. Le chœur gothique actuel fut érigé par les moines en 1250. A la fin du siècle dernier, l’église, monument classé depuis 1938, a été restaurée. Les murs extérieurs érodés en pierre naturelle ont été renouvelés. Le chœur dont les murs latéraux s’étaient écartés à cause du poids des voûtes de pierre, a été stabilisé.

Sainte-Catherine / Dames de choeur - campagne 2021

Le vitrail de sainte Catherine martyre avec l’épée et la roue de la torture.