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L’église Sainte-Catherine, construite principalement au 14e siècle en style gothique, fut profondément transformée au 15e siècle. Située dans un quartier historiquement pauvre de Malines, son architecture reste sobre.
Endommagée durant les guerres de Religion (1572 et 1580), elle fut restaurée en 1585. Aux 16e et 17e siècles, son intérieur s’enrichit d’œuvres d’art et de mobilier précieux. La chapelle Fontes fut ajoutée au 16e siècle, suivie en 1643 par la chapelle Saint-Joseph, financée par Isabelle Danesin, avec un autel baroque réalisé par Lucas Faydherbe.
Entre 1770 et 1775, grâce au mécénat de Carolus Van Pijperzeel, l’église connut d’importantes rénovations : voûtes en pierre, nouveau pavement, jubé avec orgue Van Peteghem, stalles et chaire de vérité sculptée par Pieter Valckx, illustrant la Sainte Famille et des saints populaires.
Sainte Catherine y est honorée : douze rosaces dans la nef centrale et une dans la façade évoquent son martyre sur la roue.
À la fin du 19e siècle, une restauration néo-gothique fut entreprise pour retrouver l’atmosphère d’origine. Frans Baeckelmans conçut le projet, réalisé par Philippe Van Boxmeer. L’église prit alors son aspect actuel.
Elle fait aujourd’hui partie des sept églises historiques de Malines réunies dans l’asbl Torens aan de Dijle, en collaboration avec la ville.
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La statue de sainte Catherine, attribuée à Thomas Hazart, date de la fin du XVIe siècle. Selon la légende, elle refusa de renier sa foi chrétienne et fut condamnée à mort par l’empereur romain. Attachée à une roue, celle-ci se brisa miraculeusement. Elle fut alors décapitée, mais de sa blessure coula du lait, mettant fin à la peste dans la ville.
Autel baroque en marbre blanc et noir (1650) dans la chapelle Saint-Joseph, sous voûte en pierre. Œuvre de Lucas Faydherbe (1617-1697), la plus ancienne connue de l’artiste. Deux colonnes torsadées remarquables. La peinture de Jacob Jordaens a été remplacée au XIXe siècle par une Fuite en Égypte de Jos Paelinckx (1781-1859), épisode où saint Joseph joue un rôle central, rare dans les évangiles.
La chaire de vérité (1774), œuvre de Pieter Valckx selon la conception de Theodoor Verhaegen, montre la Sainte Famille réfugiée sous un toit de chaume dans les ruines d’un temple. Jésus, assis sur une mappemonde entre Joseph et Marie, tient une croix. Des anges et des nuages s’animent dans les branches formant le baldaquin. Comme à la naissance du Christ, la Bonne Nouvelle y est proclamée.
L’église conserve des confessionnaux du XVIIe siècle dus à Nicolaas Van der Veken (1637-1709), élève de Lucas Faydherbe. Leur symbolique classique évoque les péchés et leur rédemption. Sculptures réutilisées en 1817. Van der Veken réalisa aussi une statue en bois de la Sainte Famille (1659) : tête et mains polychromes finement sculptées, corps rudimentaires car destinés à être habillés.
En 1858, la Vierge apparut à Lourdes à Bernadette Soubirous, 14 ans. Rapidement, des grottes furent construites en Flandre, en plein air et dans les églises. Le culte marial fut stimulé par le dogme de l’Immaculée Conception (1854), affirmant que Marie fut conçue sans péché originel. La dévotion populaire, souvent chez les simples, s’opposa au progrès moderne et au manque de foi. La grotte de l’église fut inaugurée le 11 février 1937.
Comme saint Joseph, saint Antoine a une chapelle dans l’église, plus récente (1834), située en face. L’autel et les vitraux lui sont dédiés. Antoine de Padoue (1155–1231), franciscain contemporain de François d’Assise, est lié à de nombreux miracles. Un comte l’aurait vu tenant un enfant lumineux. Un voleur lui rendit sa Bible après une prière. D’où l’invocation du saint pour retrouver les objets perdus.