Notre-Dame
Brugsesteenweg
8433 Mannekensvere (Middelkerke)
Eglise | 1924-1925 | Néogothique | Culte catholique
Carte
Heures d’ouverture
01 mai - 30 septembre
lun 10.00 - 16.00
mar 10.00 - 16.00
mer 10.00 - 16.00
jeu 10.00 - 16.00
ven 10.00 - 16.00
sam 10.00 - 16.00
dim 10.00 - 16.00
Description
La robuste église de Notre Dame de Mannekensvere, en pierre jaune typique d'argile des polders, est entourée d'un cimetière. Il s'agit d'une église-halle à trois nefs de style néo-gothique selon un plan de 1922, avec une tour plus ancienne, datant de 1860. Le bâtiment remplace un sanctuaire médiéval détruit au cours de la Première Guerre mondiale lorsque quasiment tout le village fut anéanti. Pendant la Seconde Guerre mondiale également, le village ne fut pas épargné. Il fut complètement inondé.
La tour ouest est couronnée d'un toit en pavillon. Près de l'église, au-dehors, du côté nord, se trouve un calvaire sous un auvent. L'intérieur est chaulé blanc sous une voûte en berceau en bois. Le sobre mobilier a été exécuté par l'école des arts et métiers de Maredsous en 1925. Les autels portent une légère marque d'art déco.
Mannekensvere connut probablement son origine durant la première moitié du 12e siècle le long du chemin reliant Nieuport à Bruges. Il doit son nom à la proximité de l'Yser par lequel passait le trafic fluvial entre Ypres et Nieuport. Moyennant payement, on pouvait prendre le bac pour traverser l'Yser. Mannekin était probablement le fonctionnaire comtal assurant le service pour ces traversées.
Sous l'emprise des Templiers, qui possédaient de multiples propriétés et des droits dans cette région, très tôt une chapelle fut édifiée à Mannekensvere, qui évolua vers cette église imposante. Les Templiers constituaient un Ordre de chevalerie religieuse qui, lors des croisades, menait la Guerre Sainte contre les musulmans en Terre Sainte.
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Photos
Éléments remarquables
Fonts baptismaux
Les fonts baptismaux ayant été endommagés, l’ancien bassin a été placé sur un nouveau support après la reconstruction.
L’harmonium
Jacob Alexandre était un des trois meilleurs fabricants d’harmoniums en France. Les instruments de ces fabricants étaient de très bonne qualité. Sur l’instrument présent dans l’église, on trouve l’adresse de son atelier : 10 Boulevard de Bonne-Nouvelle. La firme y tenait son atelier entre 1829 et 1851. L’instrument aurait donc été fabriqué dans cette période-là.
Maître-autel
Ce qui est particulier dans cette église c’est son mobilier, conçu en 1925 par l'École de Métiers d'Art de l’abbaye bénédictine de Maredsous. Cette école a été fondée pour promouvoir les métiers en lien avec la liturgie, comme l’ébénisterie, le traitement de marbre et l’orfèvrerie. Le but était de créer un nouvel art religieux pour les églises. Le style est caractérisé par la sobriété et la linéarité, qui donnent un aspect très moderne. L’ancien maître-autel est fait de marbre rose belge. Il est composé d’un autel-tombeau adapté comprenant un banc pour les bougies et un tabernacle. L’avant est orné d’une mosaïque comprenant le chrisme (XP), symbole du Christ. Les portes du tabernacle, en cuivre martelé, sont ornées de deux anges.
Autel et lutrin
Le nouvel autel et le lutrin ont été conçus avec des parties du clôture d'autel et de la chaire. L’autel contient des motifs qui font référence à l’eucharistie. A l’avant : les cinq pains et deux poissons et la source de la miséricorde. A l’arrière : le pélican et les pains de proposition. A l’avant du lutrin on peut voir trois grands personnages : le prophète Elie avec son manuscrit, le Christ qui redresse un homme paralysé et Moïse, qui émet de la lumière. C’est le prêtre Achiel Baert (1920-1933) qui a pu rassembler du mobilier liturgique tellement particulier pour ce petit village de 210 habitants et qui avait été complètement détruit.
Ancienne pierre tombale
Près de l'autel de saint Hubert on peut trouver contre le mur une ancienne pierre tombale. Celle-ci a été retrouvée lors de travaux dans l’ancien presbytère. Qui n’a pas entendu le sermon du « curé de Mannekensvere », ou l’a même imité ? Il avait prêté serment au régime français et plaçait des lapsus dans les phrases et mots flamands. L’humour était une arme puissante contre l’envahisseur.
