01 janvier - 31 décembre
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mar 10.00 - 18.00
mer 10.00 - 18.00
jeu 10.00 - 18.00
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dim 10.00 - 18.00
Retrouvez les horaires de messes de la paroisse Sainte-Hiltrude en Avesnois sur Messes.info
Au cœur du parc naturel régional de l’Avesnois, l’abbaye de Liessies remonte au VIIIe siècle avec Wibert, comte de Poitou qui se réfugie, grâce aux terres données par Pépin le Bref, dans la région. Au cours d’une journée de chasse sur les terres qui deviendront celles de Liessies, il tue un sanglier ; on le retrouve sur les armes du village. Sur ces terres, dédié à Saint-Lambert, il fonde un monastère dans lequel il nomme son fils Gontrand comme supérieur. Sa fille Hiltrude, après avoir refusé de se marier, se retire dans une chapelle accolée à l’église abbatiale. Sa foi attire de nombreuses jeunes filles qui fondèrent un monastère féminin qui subsiste jusqu’au Xe siècle. Après les raids vikings, les monastères sont spoliés par les seigneurs locaux. Il faut une intervention du comte du Hainaut pour que des chanoines d’abord puis des moines bénédictins puissent reprendre possession des lieux. L’abbaye devient un haut centre spirituel et artistique ; elle est considérée comme la plus belle et la plus riche des Pays-Bas espagnols avant de disparaître après la Révolution française.
Au XVIe siècle, une église paroissiale est édifiée aux portes de l’abbaye. Grâce à ses deux tours de défense sur sa façade, l’église sert aussi bien d’abri pour la population que pour la protection de sa puissante voisine. Construite avec un petit clocher, pour ne pas faire de l’ombre à la somptueuse église abbatiale, l’église Saint-Lambert est typique des églises de l’Avesnois. Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par la devise de l’abbaye « Servite Domino in Laeticia » et par Louis de Blois, puissant abbé et proche de Charles Quint. Aujourd’hui de nombreux éléments sont les témoins de l’histoire des lieux, d’autres proviennent de l’abbaye.
L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1944.
De nombreuses statues en bois protégées au titre des Monuments Historiques ornent l’édifice. Elles ont été sculptées, pour la plupart, entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
Dans le chœur, quatre peintures du XVIIIe siècle, protégées au titre des Monuments Historiques depuis 1977, représentent les quatre vertus cardinales.
Il y a :
- La Tempérance représentée par une femme faisant passer de l’eau d’un récipient à un autre,
- La Justice reconnaissable à l’épée et à la balance,
- La Force avec la femme casquée,
- La Prudence symbolisée par le serpent et le miroir.
Sur le mur nord de l’église (gauche), une grande toile peinte du XVIIIe siècle représente l’intérieur de l’église abbatiale. On peut y découvrir un somptueux décor avec un important retable classique représentant une Ascension. De chaque côté de l’autel, les bustes des fondateurs de l’abbaye sont reconnaissables : Gontran à gauche et sainte Hiltrude à droite. Ces bustes sont désormais présents dans l’église Saint-Lambert. C’est le cas également d’un tableau représentant l’abbaye. Le tableau est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1979.
L’abbaye commande en 1669 au peintre flamand de la cour des gouverneurs des Pays-Bas méridionaux une série de 4 tableaux de la vie de sainte Hiltrude pour le chœur de l’église-abbatiale. Ces scènes sont visibles sur le tableau précédent. Ils représentent :
- sainte Hiltrude demandée en mariage,
- sainte Hiltrude s'enfuyant dans les bois,
- sainte Hiltrude recevant le voile des mains d'un évêque,
- la retraite de sainte Hiltrude dans sa cellule.
Trois baies sont antérieures à la Révolution française :
- mystères joyeux (XVIIIe siècle), il s’agit de la troisième baie côté nord,
- mystères glorieux (XVIIIe siècle), c’est la quatrième baie côté sud,
- médaillon représentant saint Gilles (XVIIe siècle), c’est la deuxième baie côté nord.
Elles sont protégées au titre des Monuments Historiques.
Cette œuvre n’est pas conservée dans l’église mais nous ne pouvions pas ne pas la citer.
Une légende raconte que cette croix fut ramenée par les moines après la seconde croisade. Plus vraisemblablement, il s’agirait d’une commande de l’abbé Suger, gouverneur de la France durant cette croisade, auprès d’orfèvres lotharingiens en relation avec Constantinople. Datant du XIIe siècle, cette croix en cuivre doré, ciselé et émaillé est un trésor de l’abbaye de Liessies. Des nombreuses pierres précieuses et de médaillons citant des passages des Saintes Écritures ou représentant les 4 Évangélistes viennent décorer la croix.
Elle est classée Monument Historique depuis 1896.