01 janvier - 31 décembre
lun 10.00 - 19.00
mar 10.00 - 19.00
mer 10.00 - 19.00
jeu 10.00 - 19.00
ven 10.00 - 19.00
sam 10.00 - 19.00
dim 10.00 - 19.00
samedi 18.30 ou dimanche 10.30 (aléatoire)
L’église Notre-Dame se situe dans le cœur historique de Joinville. Attestée depuis le XIIe siècle, elle est la première construction religieuse de la cité. De cette époque datent en particulier les nefs principale et latérales. Le XIXe siècle a entièrement reconstruit le transept et l’abside, suite à la décision de supprimer le clocher d’origine. Ce premier clocher aurait déjà été remanié à la suite de l’incendie de 1544, causé par les troupes de Charles Quint. Ainsi, le clocher actuel, prenant la forme d’une haute tour, symbole de la ville, est un apport du XIXe siècle. Il a été construit à l’emplacement d’un ancien portail Renaissance, détruit.
A l’intérieur de l’église subsiste la trace de l’église du XIIe siècle à travers la tourelle d’escalier et la rosace, visible depuis l’estrade de l’orgue. Selon la légende, l’ancien portail de l’église aurait accueilli une statue représentant le fondateur mythique de Joinville, Jovin, avec son épouse. Il aurait fondé la ville et l’église dès le IVe siècle, donnant son nom à Joinville.
L’église Notre-Dame abrite également un autre souvenir de l’histoire du royaume de France, puisqu’elle renferme la ceinture de saint Joseph, ramenée par Jean, sire de Joinville, compagnon de saint Louis lors de la VIIe croisade. Parmi les autres trésors de l’édifice, on peut mentionner un remarquable ensemble statuaire, une mise au tombeau du Christ datant du XVIe siècle, parmi les plus belles de la région.
A gauche du portail Renaissance, donnant sur la place, apport de la famille de Guise, sont conservées deux petites échoppes, seules rescapées de toutes celles qui étaient autrefois accolées à l’église. Leur construction en pierre est postérieure à l’incendie de 1544. Auparavant en bois, elles auraient favorisé la propagation du feu.
En entrant dans l’église à gauche, un groupe sculpté de huit personnages à taille réelle met en scène de façon dramatique la mise au tombeau de Jésus. Ce chef d’œuvre a été réalisé pour la collégiale Saint-Laurent (disparue) à la demande d’Antoinette de Bourbon (1494-1583), première duchesse de Guise, puis offert par la duchesse à la ville. Il a été récemment attribué au sculpteur champenois Claude Bornot et daté du début des années 1540.
Située dans la chapelle sud de l’église (côté place), la ceinture de saint Joseph est l’unique relique du saint conservée en France. Ramenée de Terre Sainte par le seigneur Jean de Joinville à l’issue de la VIIe croisade, elle fait l’objet d’une intense dévotion jusqu’à nos jours. Enroulée autour d’un cylindre, elle est présentée dans un reliquaire du 19e siècle, porté par six personnages : le roi de France saint Louis, le chevalier Jean de Joinville, l’évêque de Châlons-en-Champagne, un moine et deux anges ailés.
Face à la chapelle Saint-Joseph, la chapelle Saint-Laurent abrite une Vierge à l’Enfant du 13e siècle, représentée assise, en « trône de la sagesse » (sedes sapientiae). Selon la tradition locale, elle fut sauvée des saccages révolutionnaires par une habitante de la ville. La Vierge et l’Enfant ont malheureusement perdus les médaillons qui ornaient leurs bustes. Cette statue est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1908.
Réalisé par le facteur Louis Le Bé en 1688, cet instrument est l’un des rares orgues de cette période conservé dans le département. Il fut conçu initialement pour le palais des comtes de Champagne à Troyes, avant d’être racheté par la Ville de Joinville dès 1698. Des concerts sont organisés en période estivale par l’association Renaissance de l’orgure, afin de faire entendre toute la gamme sonore de ses quinze jeux. L’orgue repose sur une tribune datée autour des années 1544-1568.
Structurée en trois niveaux et composée d’arches en arc brisé, son architecture présente les caractéristiques de la période gothique. Modernisée au 16e siècle, elle reçoit de nouvelles voûtes au 17e siècle. À l’extérieur, la nef de l’église est décorée d’une frise de modillons sculptés sous la corniche en pierre, représentant toute une série de visages grimaçants : il n’y en a pas deux identiques !
Le clocher de l’église se trouvait initialement à la croisée du transept. En mauvais état, il est démonté et un nouveau clocher est reconstruit contre la façade occidentale en 1875 par l’architecte Hubert-Nicolas Fisbacq dans le goût de l’architecture néogothique. Actuellement en restauration (2022-2024), il culmine à plus de 82 m de haut : c’est le plus haut clocher de Haute-Marne.
Pour la première fois depuis la création de l'exposition sur la flore dans les églises, les panneaux circulent dans les églises de la Haute-Marne et des Vosges (membres du réseau) de mars 2025 à janvier 2026...