Le retable est un panneau ou ensemble de panneaux peints ou/et sculptés placé au-dessus et à l’arrière de la table d’autel.
C’est un élément de mobilier qui invite à entrer dans le mystère de la liturgie eucharistique. Dans les Pays-Bas, la forme traditionnelle des retables devient le triptyque. Certains, de très petites dimensions, portatifs, ont un usage domestique qui répond au développement d’une religiosité privée. La multiplication, aux derniers siècles du Moyen Âge, des corporations et des confréries contribue largement à promouvoir les retables, alors que les autels se multiplient dans les chapelles.
Le retable doit permettre concrètement de visualiser un lieu, de rencontrer des personnages, de les voir agir, ce qui aide à se positionner dans une histoire où se rencontrent la vie naturelle et la vie surnaturelle. C’est une invitation à participer à son tour à la vie du Christ, de la Vierge, des saints...
Au début du XVIIe siècle, à la suite du concile de Trente (1545-1563), un élan général est donné pour favoriser la création artistique. Les archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas à partir de 1598, impulsent le mouvement. Arras, comme les autres grandes villes des Pays-Bas du sud, accueille, dès les années 1610, l’œuvre peinte de Pierre-Paul Rubens.
Descente de croix par Pierre-Paul Rubens (début XVIIe siècle)
Miracle de la Sainte Chandelle (XVIe -XVIIe siècle), Trésor de la Cathédrale
La crucifixion par Jean Bellegambe (1529), Trésor de la Cathédrale
L’Adoration de l’Enfant Jésus par Jean Bellegambe (1528), Trésor de la Cathédrale
Salvator Mundi (XVIIe siècle), Cathédrale Notre-Dame et Saint Vaast
Retable de la crucifixion par Pierre II Claeissens (1577)