Saint-Nicolas de Myre
Grand-Place Pierre Delannoy
7850 Enghien
Eglise | 1310-1848 | Néogothique | Culte catholique
Carte
Heures d’ouverture
01 janvier - 31 décembre
lun 9.30 - 17.00
mar 9.30 - 17.00
mer 9.30 - 17.00
jeu 9.30 - 17.00
ven 9.30 - 17.00
sam 9.30 - 17.00
dim 9.30 - 17.00
Chapelle Notre-Dame de Messines :
lundi - mardi - jeudi - vendredi : 18.00 - 19.00
Offices religieux
samedi 17.30
dimanche 11.00
EgliseInfo
Description
Les origines de l’église sont peu connues. Une chose est sûre : le premier maître-autel fut consacré en 1347. Au cours de siècles, le bâtiment a été saccagé et incendié plusieurs fois mais a été heureusement restauré dans son état primitif dans les années 1960.
La tour de style gothique brabançon est bien visible et fait résonner son carillon, l’un des plus anciens de Belgique, qui compte 51 cloches, dont la plus ancienne date de 1566. Le bâtiment est aujourd’hui dégagé des maisonnettes qui l’entouraient par lesquelles les Ducs d’Arenberg venaient assister à l’office pour ne pas se mêler à la foule. On remarque d’ailleurs ici et là dans l’église la place qu’ont occupée à Enghien les grandes familles comme les d’Arenberg, les princes de Croy ou plus récemment les Empain.
L’intérieur de l’église comprend quelques pièces de mobilier remarquables. Ainsi le superbe retable anversois du XVIe dans la chapelle Notre-Dame de Messines est sans doute la pièce maîtresse de cette église. En une série de petites scènes sculptées avec minutie et sens du détail, ce retable raconte de manière imagée la vie, souvent légendaire, de Marie depuis la conception et la naissance de l’enfant, différents épisodes comme la venue des rois mages, la circoncision et l’assomption finale. Il faut prendre le temps de regarder ce retable dans les détails. Cela vaut la peine et se lit comme une bande dessinée avant la lettre.
A remarquer aussi les nombreux vitraux de qualité, certains anciens, d’autres de facture plus récente, œuvres de Max Ingrand (1964), des statues remarquables du XVe siècle disséminées ici et là, les fonts baptismaux, une belle chaire de vérité.
Photos
Éléments remarquables
Le choeur et les vitraux
Construit par les d'Enghien, rebâti par les Luxembourg, le choeur porte leurs armoiries sur les clefs de voûte.Six vitraux le décorent et évoquent le martyre de saint Sébastien et l'assaut infructueux des Etats contre la ville d'Enghien en 1580, le martyre de saint Laurent et la procession organisée en son honneur (1580), la décollation de saint Jean-Baptiste et la découverte légendaire de sa statuette flottant sur l'eau aux faubourgs d'Enghien en 1399, la visite de l'atelier d'un orfèvre par saint Eloi et le renouvellement des privilèges de la Confrérie Saint-Eloi par le seigneur d'Enghien en 1431, le couronnement de la Vierge et la résurrection par saint Nicolas, des trois enfants au saloir...
La chaire de vérité
Chaire de vérité (XVIIe siècle). S'appuyant sur la Foi, la cuve de forme octogonale est ornée des quatre évangélistes que séparent des angelots ; au pied de la rampe, saint Pierre et saint Paul.
La chapelle Notre-Dame de Messines et son retable
L'église Saint-Nicolas comptait jadis plusieurs chapelles. Il en subsiste trois dont la plus ancienne est la chapelle Saint-Eloi (début XIIe siècle) connue sous le vocable de Notre-Dame de Messines. S'y réunissaient les membres de la Confrérie Saint-Eloi, l'une des plus anciennes et plus riches de la ville (XIIIe s). Les vitraux de Max Ingrand (1962) représentent la Nativité, les Noces de Cana, le Calvaire et la descente du Saint-Esprit. Le splendide Retable de la Vierge, classé comme Trésor, marqué au poinçon d'Anvers et attribué au sculpteur Moreau, met en scène cent vingt-cinq personnages. La prédelle évoque l'arbre de Jessé. La partie centrale comporte des scènes de la vie de la Vierge Marie.
La chapelle Sainte-Anne et son plafond
Dans cette chapelle se réunissaient les membres de la Chambre de Rhétorique dite Confrérie Sainte-Anne. Le splendide plafond de stuc armorié (1690) comprend une colombe représentant l'Esprit-Saint entre les armoiries de la ville d'Enghien et l'emblème des Rhétoriciens ; puis, entre les armoiries du duc d'Arenberg et de son épouse, corbeille et pensées illustrant la devise des Rhétoriciens ("Penser y fault") ; au centre, un arbre prenant racine au sein de sainte Anne, patronne de la Confrérie et mère de la Sainte Vierge; au sommet, l'enfant Jésus tenant une croix et une pensée. Les vitraux (1930-1931) évoquent l'histoire des hosties volées et perforées...
Le carillon de l'église (clocher)
La tour de l'église possédait un carillon dès la fin du XIVe s. Restauré et complété à plusieurs reprises (en 1756, 1925 et 1955), celui-ci comprend 51 cloches. Les cadrans de l'horloge et le tambour du carillon automatique en bronze datent de 1765 (Duméry). Le mécanisme a été électrifié en 1989. Une restauration complète des chiffres et des cadrans a été réalisée en novembre 2013.
La chapelle de Notre-Dame du Rosaire
La chapelle Notre-Dame du Rosaire (1634) est due à la générosité de la duchesse Anne de Croy dont les armoiries décorent la balustrade de 34 colonnes de marbre rouge. Les vantaux ont été exécutés d'après les portes d'une balustrade semblable dans l'église Saint-Jacques d'Anvers. Le tableau attribué à Antoine Van Huvelle (1635) représente la Vierge tenant l'enfant Jésus et offrant le rosaire à saint Dominique. Agenouillée, la duchesse Anne de Croy, dont les armoiries ornent le fronton de l'autel. Le banc de communion (XVIIe s) et le confessionnal (XVIIe s) proviennent de la chapelle de l'ancien béguinage d'Enghien.
Verrière
Au-dessus de l'entrée principale, la grande verrière de Max Ingrand évoque l'Apostolat (1964). Dans la rosace, les attributs des apôtres ; au centre le Christ envoie les chrétiens de par le monde ; apothéose de foi, d'espérance et de charité... Remarquable vitrail par l'ampleur et la densité du sujet autant que par la richesse des coloris.
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