01 janvier - 31 décembre
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mer 9.00 - 17.00
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dim 9.00 - 17.00
Samedi 17.00 (1 semaine sur 2)
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Doyenné d'Antoing
Suite au bombardement de l'église précédente datant du XVIIIe siècle par les Allemands en 1918, l'architecte Henri Lacoste a été pressenti pour reconstruire la nouvelle église. Son style s'apparente à l'Art déco et son originalité réside dans l'emploi du béton armé, matériau inconnu dans l'architecture religieuse du moment. Cette audace va doter le village et le pays d'un des premiers édifices modernes.
L'extérieur, plus conventionnel au point de vue matériaux, se caractérise par une façade triangulaire et un haut clocher octogonal accolé au bâtiment.
A l’intérieur, grande nef rythmée par des arcs en béton armé supprimant les piliers, grande luminosité, mur de lumière au chevet, chemin de croix dans les fenêtres de la nef, couleurs dominantes vert, rouge et blanc pour les lambris en tuf.
Couvrant presque entièrement le chevet du chœur, ce vitrail s'apparente aux murs de lumière. Il représente dans 6 rectangles verticaux disposés en gradins des anges identiques, symétriquement placés. Leur position hiératique les apparente à la raideur byzantine. Ces anges présentent chacun une hostie et entourent l'autel au moment de la consécration. Leurs ailes sont orientées l'une vers le haut, l'autre vers le bas, soulignant le rôle de médiateur de l'ange, entre le ciel et la terre, entre Dieu et les hommes.
Atelier de Paul Leclercq, Ixelles.
Cuve du sarcophage authentique de saint Aybert (1060-1140). Originaire d'Espain, village primitif de Bléharies, Aybert mena une vie d'ermite rattaché à l'abbaye bénédictine de Crespin (F). Il fut enterré près de son ermitage et son tombeau sombra dans l'oubli .On sait qu’à la fin du 19° s., la cuve servit d'abreuvoir pour les vaches. Retrouvée par le curé E. Druez, elle fut ramenée en 1932 et installée derrière le maître-autel sur les plans de Lacoste.
Le gisant est l’œuvre du sculpteur F. Debonnaires (1932).
Œuvre originale dont la cuve octogonale prenant naissance sur une pyramide inversée repose sur une sphère. L'abat-son est décoré à l’intérieur d'une mosaïque représentant l'agneau pascal qui remplace la traditionnelle colombe. L'agneau conforte aussi la volonté de Lacoste de faire de l'église la maison du Bon Pasteur.
Œuvre de Fernand Debonnaires (1907-1997). Le sculpteur a rendu parfaitement dans la pierre, par son style dépouillé, la figure monacale et simple d'Aybert. Saint Aybert devint le saint patron de la paroisse, dès l'inauguration de l'église, supplantant ainsi saint Amand (voir statue dans le fond de l'église).
Nombreuses et toutes pareilles. Descendant des arcs par un fil, elles s'arrêtent toutes au même niveau et s'accrochent à une sphère en métal percée de petites croix.
Toutes ces verticales contrastent heureusement avec les courbes des arcs et amènent un rythme répétitif où l'on sent poindre une influence orientale.
Par l'emploi du béton armé dans une construction religieuse, Lacoste fait œuvre de pionnier en Belgique. Les grands arcs, percés d'un triplet de baies, permettent d'ouvrir considérablement l'espace et de laisser entrer la lumière à profusion.
Le béton est à la base de toute construction intérieure : il s'habille de « lap » pour simuler des lambris (empêchant toute intrusion de clous...) et de granitos décorés de motifs (agneau) ou de cordons, en mosaïque, sur tous les éléments du mobilier fixe (ambons, autels, bancs de communion, chaire, baptistère..) Les couleurs sont réduites aux élémentaires en jouant sur les complémentaires. Il en ressort une grande uniformité et une sérénité propice à la prière.