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La verrerie dans tous ses états !

A vélo

13.00 km

3 h

La verrerie dans tous ses états !

Jusqu’à la révolution industrielle, la région de Charleroi était parsemée de villages et de quelques bourgs plus importants. La région va se métamorphoser au XIXe siècle avec le développement industriel. Là où il n’y avait jusqu’alors que des champs ou des zones boisées vont se développer de nouveaux quartiers, agencés autour d’infrastructures industrielles. D'ailleurs, entre 1830 et 1900, la population de l’actuelle ville de Charleroi (15 communes) va passer de 30.000 à plus de 170.000 habitants !

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« On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c’est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace. » 

Alberto Giacometti


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L'histoire de la région vous intéresse?

N'hésitez pas à aller consulter le site, très bien fourni, de charleroi-découverte 

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Visitez également les Musées de la Ville pour approfondir le sujet !

Le Bois du Cazier  

Rue du Cazier 80, 6001 Charleroi

« Entre culture et nature, le Bois du Cazier est un lieu d'histoire et de mémoire au patrimoine remarquable niché au creux de trois terrils à la biodiversité exceptionnelle. »

… et le Musée du Verre en son sein

  1. Chapelle Notre-Dame de Heigne

    La chapelle Notre-Dame de Heigne, un des rares témoins encore existants de l’art roman dans la région de Charleroi, date du XIIe siècle. A l’époque, elle faisait partie d'un ancien prieuré du hameau de Heigne relevant jadis de l'abbaye de Lobbes.

    Après la Révolution française, les moins de Lobbes durent quitter les lieux : l’église et le prieuré sont cédés à la commune de Jumet, qui les vend au maître de verreries Antoine Houtart. Désaffectée, l’église devient un magasin de verre et une verrerie est construite derrière celle-ci. Néanmoins, le culte reprend au début du XIXe siècle.

    Ancien lieu de pèlerinage autour de sa « Vierge aux cailloux », elle est à présent le lieu de départ et d’arrivée du Tour de la Madeleine.

  2. Le bois de Heigne

    Le bois était le lieu idéal pour trouver les matières premières nécessaires à la fabrication du verre : le bois de chauffe et la potasse (en provenance de cendres de bois ou de végétaux tels la fougère). De nombreux ouvriers ont donc foulé les chemins aujourd’hui balisés de cet espace vert pour y travailler. Deux anciens terrils en témoignent : celui de Saint-Louis et celui de Heigne.

    Promenade dans le bois 

  3. Le parc Bivort

    Les grilles du parc Bivort apparaissent au bout du chemin…

    Le parc a été aménagé autour du château construit entre 1868 et 1869 pour Henri-Joseph Bivort, maître de verreries.

    Suite à la liquidation des biens de la société des Bivort en 1967, l'Etat belge devient en 1974 propriétaire du parc et du château, et les cède à la commune de Jumet pour le franc symbolique. En 1976, le parc s'ouvre au public, conservant un tracé que connurent les Bivort. Quant au château, laissé à l’abandon durant plusieurs années, il est détruit, à l’exception de certaines dépendances rue Joseph Bivort : un mur en brique qui entoure la propriété, un pavillon près de l'entrée secondaire et une serre adossée au mur de clôture d'un jardin potager aujourd'hui disparu.

    Au centre du jardin se trouvaient deux étangs alimentés par le ruisseau des Rosaires. Le plus petit a été remblayé par les déblais du château. Des statues en ciment, copies de statues antiques, sont placées sur les pelouses. Il subsiste les statues de Flore et du gladiateur Borghèse.

    Plusieurs arbres remarquables ornent le parc. Un érable plane a reçu le titre de champion de Wallonie. Un autre érable, argenté, se classe parmi les plus beaux de Belgique avec son tronc de 5,25 m de circonférence. Un thuya « candélabre » constitue un record de son espèce en Wallonie.

    L’allée de marronniers, remplacée par une nouvelle plantation en 2008, mène à l’entrée principale, rue Maximilien Wattelar. Elle est ornée d'une grille en fer forgé dont le fronton est marqué aux initiales H.J.B., initiales du maître-verrier.

    Après la visite d’une église millénaire, la traversée d’un bois plus vieux encore et la visite d’un parc symbolisant la richesse des industriels du verre…

    Les ruelles d’un quartier d’ouvriers au service des industries florissantes des siècles passés...


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    Les verreries Bennert & Bivort 

    « Les Bivort, organisateurs des vies industrielle et sociale de Jumet-Gohyssart »


    A partir du XVIIIe siècle, la famille Bivort déploie ses activités dans le domaine des mines et du commerce des fers à Jumet. À la troisième génération (XIXe siècle), trois fils s’orienteront : l’un, Clément vers le secteur des charbonnages, l’autre, Édouard vers la prêtrise, tandis que l’aîné, Henri-Joseph, fait fortune dans le domaine de la verrerie, une activité pratiquée à Jumet depuis plusieurs générations.

    Associé à l’entrepreneur allemand Auguste Bennert (1811-1884), le maître-verrier prospère Henri Joseph Bivort rachète, en 1845, la Société de Charleroi pour la fabrication du verre et de la gobeleterie rebaptisée « Verreries Bennert & Bivort ». Il s’agit pour les deux entrepreneurs de donner une nouvelle vie à une activité traditionnelle. Dans un premier temps, ils produisent surtout du verre plat, s’orientant beaucoup plus tard dans la fabrication de bouteilles. Après le retrait de Bennert en 1877, Henri Bivort dirige seul la société jusqu’à son décès. Entre-temps, à la mesure de sa fortune, Henri Bivort se fait construire un château entouré d’un vaste parc (1870). A sa mort, son fils Joseph (1854-1902) lui succède et donne à la Verrerie de la Coupe une expansion plus considérable encore, toujours tournée vers l’exportation. À l’entame du XXe siècle, elle a étendu son implantation au cœur de Jumet, où elle occupe sept hectares de terrain. Continuant à pratiquer le soufflage à la bouche du verre à vitre, un millier d’ouvriers assure alors une production annuelle dépassant les trois millions de m².

    (Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick)

  4. Le Mamelouk

    Les Mamelouks sont un des groupes qui défilent lors du Tour de la Madeleine. C’étaient des soldats égyptiens, membres d'une milice formée d'esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui, comme en Egypte pendant deux siècle et demi, a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises.

  5. Place du Ballon

    La "Place du Ballon" constitue le centre du quartier. Celle-ci fut modernisée milieu des années 1990 à l’aide de « boules noires » pour délimiter le trottoir de la route. Ces formes sont peut-être un clin d’œil à la sculpture centrale de la place : « Le Ballon de l’an II » de Giuseppe Miggiano.

    La sculpture évoque l'aérostat "l'Entreprenant" qui fut acheminé de Maubeuge par les troupes françaises pour servir d'observatoire aérien (Jumet - 180 m). Ce ballon d’observation, gonflé à l’hydrogène et pouvant monter à une altitude de 400 mètres, avait été utilisé par les généraux français afin de leur permettre de voir ce qu’il se passait à Fleurus (à 7km) pendant la bataille du même nom, le 26 juin 1784 (an II).

    Plus d'info

  6. Eglise de l'Immaculée Conception

    L’église de l’Immaculée Conception se dresse sur l’un des points les plus élevés de Jumet. Grâce à sa tour, flanquée de part et d’autre d’une chapelle, elle devient un point de repère dans la région : elle mesure 38 mètres de haut, la flèche octogonale 27 mètres, la croix 7 mètres, soit au total 72 mètres de hauteur, visible à des kilomètres à la ronde.

    De style néo-roman, elle fut érigée à la moitié du XIXe siècle et bénéficia du soutien financier de la famille Bivort, industriels locaux, et plus particulièrement de Clément Bivort, pour répondre à son souhait de « moraliser la vie des travailleurs par la pratique religieuse ». Cette implantation au centre du quartier leur permettait donc d’exercer une certaine pression et un contrôle social sur la population.

    - Plaque commémorative d’Edouard Bivort :

    Contrairement à ses deux frères Henri et Clément qui se sont dirigés vers les affaires, Edouard choisit de suivre le chemin ecclésiastique. Après un passage à la cathédrale de Tournai, il devient le premier curé de la nouvelle paroisse de Gohyssart, phare catholique au cœur d’un quartier ouvrier majoritairement protestant.

    ANECDOTE :

    La présence de charbonnages à proximité, à l'origine du quartier, reste à jamais marquée dans l'édifice : le dénivelé de la première marche donnant accès au choeur est dû à un mouvement de sol, témoignant de la présence de galeries minières.

  7. Chapelle Notre-Dame au Bois

    Cette chapelle a conservé pendant des siècles l’icône de Notre-Dame au Bois, objet de ferveur des habitants du hameau, placée à l’origine dans une potale non loin de la Cour Puissant (près du cimetière). Cette image est à présent exposée dans l’église de Gohyssart (voir les 6 éléments).

    Ce petit édifice religieux jouxte les murs de l’ancienne société de charbonnages d’Amercoeur, pour moitié propriété de la famille Bivort et dont le fils Clément de Bivort en était le directeur au XIXe siècle. Minée par les eaux, la chapelle fut reconstruite en 1843 grâce notamment à l’intervention financière de l’industriel. Fervent catholique, il soutenait et développait des œuvres religieuses dans la région, souhaitant moraliser grâce à la religion les populations ouvrières, trop influencées, selon lui, par l’Internationale et le socialisme de l’époque.

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    La légende de Notre-Dame au Bois

    Vers 1730, un individu traverse la forêt, encore prégnante dans ce hameau à l’époque. Il ne le remarque pas, mais il se dirige vers un ancien site houiller où se situe un trou de fosse béant. Continuant sa marche, l’homme tombe dans le puits de mine ; par chance, un bois de travers situé dans le puits stoppe net sa chute. Bloqué dans la fosse, constatant sa posture et conscient qu’il risque de s’écraser au fond du puits, le malchanceux implore Notre-Dame de Grâce, dont la potale se situe à proximité des lieux. Il arrive finalement à s’extirper et à regagner la surface, sans graves blessures. Persuadé qu’il ne doit son salut qu’à l’intervention de la Vierge, il se promet d’ériger une chapelle digne de ce nom en l’honneur de Notre-Dame. Une dizaine d’années plus tard, vers 1740, l’image peinte de la Vierge quitte sa potale pour une nouvelle chapelle, érigée dans la forêt en matériaux durables, à proximité du lieu où le rescapé tomba dans la mine.

    Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick

  8. Retour par le terril Naye à Bois

    La route descend légèrement vers le canal Charleroi-Bruxelles, traversant des quartiers ouvriers et longeant certains espaces verts. Il est d’ailleurs possible d’aller explorer le terril Naye à Bois, appelé également « terril des Couloutes » (accès Rue de la Docherie), lieu où l’on extrayait le charbon il y a moins d’un siècle encore…

    Pour les passionnés de ce sujet, un site reprend toutes les balades balisées autour des terrils : https://cheminsdesterrils.be/

  9. Le long du canal

    En longeant le canal, de l’autre côté de la rive, un autre paysage se découvre. Les cheminées de refroidissement de la centrale électrique d’Amercoeur s’imposent pendant un bout de chemin avant que l’horizon ne se dégage pour laisser place à un environnement plus champêtre.

    Cette cité ouvrière apaisée continue tout de même de vibrer à sa façon, dans le souvenir de son riche passé industriel. Le charbonnage d’Amercoeur (Clément de Bivort) et les Verreries de la Coupe (Henri de Bivort) ont aujourd’hui disparu, mais l’église de Jumet-Gohyssart continue de dominer le quartier. Peut-être est-il possible d’apercevoir sa tour au loin ?



Édifices sur le circuit

Immaculée Conception

Immaculée Conception

6040 Jumet-Gohyssart
12km

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