En quittant l'abbatiale d'Auchy-lès-Hesdin, prenez la directionde Rollancourt. A la sortie de la ville, empruntez le GR du Pays de Ternois sud et traversez le Bois de Rollancourt. Arrivé à Blingel, prenez la direction de Blangy-sur-Ternoise. Après la visite de l'église, prenez la D104 en direction d'Humeroeuille. A la sortie de Blangy, empruntez le chemin de champs sur votre droite jusqu'à Eclimeux. De là, prenez le Chemin d'Incourt, puis la D107, puis la D 109 (attention à la traversée de la Nationale 39 !). Traversez Le Fresnoy puis visitez l'église de Vieil-Hesdin. Prenez la direction du Parcq, puis revenez à Auchy-lès-Hesdin.
L’appellation "Auchy–lès–Hesdin" n’existe que depuis deux cents ans à peine. Le village porte le nom d'Alciacus au moment de l'existence d'un monastère de religieuses (670-871). Saint Sylvin y vécut et y mourut en 718. Plusieurs appellations se succèdent avant "Auchy-les-Moines" au XVIIème siècle, en raison de la présence d’une abbaye de moines bénédictins (1072-1791). L'abbaye laisse la place à une filature de coton aux XIXème et XXème siècles. L'abbatiale est devenue l’église paroissiale. Elle attire l’attention par sa façade à deux tours octogonales datant du XIIIème siècle, rare dans le Pas-de-Calais. Plus haut et plus long au Moyen-Âge, cet édifice a été remanié au XVIIème siècle après avoir beaucoup souffert des batailles dans la région aux XVème et XVIème siècles, contre les Anglais (Azincourt est tout proche), puis des guerres contre le Saint Empire Romain Germanique (marquées par la destruction de Thérouanne et de la ville voisine de Hesdin en 1553). En façade, un fronton d’allure classique a été ajouté entre les deux tours en 1840, mais des éléments médiévaux et le style ogival de l'édifice sont conservés. La nef principale, dont les parties basses datent du XIIIème siècle, est très caractéristique d’une abbatiale, ainsi que l'important ensemble de belles stalles de fin XVIIème/ début XVIIIème siècle, où se tenaient les moines durant les offices et qui est maintenu à son emplacement d’origine.
Blangy accueille dès 682 une abbaye fondée par Sainte-Berthe, née sur la terre du village en 644. Berthe avait auparavant épousé Sigefroy, baron d'Auxi-le-Château et lui avait donné cinq filles dont trois survivent : Gertrude, Déotile et Emme.Devenue veuve, Berthe fonde une abbaye et s'y retire en compagnie de ses deux filles aînées. Berthe y vit dans le renoncement et guérit notamment Ruodgaire, officier du roi des Francs Thierry III, devenu aveugle après avoir calomnié l'abbesse. Elle décède en 723, Ses filles Déotile, puis Gertrude, lui succèdent au titre d'abbesse et sont canonisées. Les restes de sainte Berthe se trouvent dans un reliquaire dans le choeur de l'actuelle église paroissiale de Blangy, et visible en dessous du retable dédié à la sainte. Cet édifice n'est pas un reste de l'abbaye, l'ancienne église abbatiale étant démolie au XIXè siècle. Elle en est pourtant marquée que ce soit par le retable datant de 1630 ou le reliquaire, provenant tous les deux de l'abbaye, mais également par les vitraux évoquant des épisodes de la vie de la sainte ou encore la statue érigée en sa mémoire,
Vieil-Hesdin est un village bâti sur l'emplacement de la première ville d'Hesdin. Cette cité est détruite par Charles Quint en 1553 au cours d'une nouvelle campagne de guerre à l'encontre de François Ier. Hesdin est reconstruite un peu plus loin et le hameau de Vieil-Hesdin remplace la ville. L'actuelle église Sainte-Marie-Madeleine, est un vestige survivant de la colère de l'Empereur. A l'origine, il s'agit d'une chapelle consacrée à la "Magdeleine". Devenue le seul lieu de culte de la population après la destruction de la ville, elle est agrandie en 1856 par Clovis Normand. Cet hesdinois est un architecte majeur du XIXè siècle et dont la particularité est de donner ses lettres de noblesse au style néo-gothique dans le Pas-de-Calais. Il bâtit notamment un grand nombre d'églises. A Vieil-Hesdin, il reconstruit la nef et le clocher. Le choeur quant à lui date du XVIè siècle. Vieil-Hesdin hébergeait notamment un couvent de Soeurs Noires et un couvent de Clarisses. Les premières restèrent jusqu'à la Révolution et les secondes jusqu'en 1639, Le mobilier des couvents qui a pu être préservé se trouve actuellement dans l'église, les stalles comme la chaire.