01 janvier - 30 juin
lun 7.30 - 12.00
mar 7.30 - 12.00
mer 7.30 - 12.00
jeu 7.30 - 12.00
ven 7.30 - 12.00
sam 7.30 - 12.00
dim 7.30 - 12.00
01 juillet - 31 août
lun 7.30 - 12.00
mar 7.30 - 12.00
mer 7.30 - 12.00
jeu 7.30 - 12.00
ven 7.30 - 12.00
sam 7.30 - 12.00
dim 8.30 - 12.30 • 13.30 - 17.30
01 septembre - 31 décembre
lun 7.30 - 12.00
mar 7.30 - 12.00
mer 7.30 - 12.00
jeu 7.30 - 12.00
ven 7.30 - 12.00
sam 7.30 - 12.00
dim 7.30 - 12.00
+32 56 95 24 25
L'église actuelle date du 14e siècle et fut achevée en 1440. Elle remplaça une église romane qui devint trop petite durant la période d'expansion économique bourguignonne. Le volume de l'église fut doublé et elle devint un des plus grands sanctuaires de Flandre occidentale (81 m de long, 37 m de large et une tour de 86 m).
La crypte de 1214 a été conservée et fut, pendant un certain temps, utilisée comme prison. D'anciennes histoires racontent les complaintes et les bruits des chaînes grinçantes qui montaient de la crypte, ce qui donna l'impression de la présence de fantômes. Des contes populaires parlent également de la présence de tunnels souterrains secrets.
Tout au cours des siècles, l'église a connu de nombreux endommagements, notamment de la part des iconoclastes (1566), de la domination française au 18s siècle et de la Première Guerre mondiale. Durant la Première Guerre mondiale l'église était située en territoire occupé par l'Allemagne. Elle fut alors utilisée comme écurie et comme poste d'observation. Au-dessus du portail nord on remarque encore des inscriptions de soldats allemands. Quelques vitraux rappellent les victimes belges de cette guerre. L'église fut, dès lors, régulièrement reconstruite.
Malgré les nombreux dommages subis, l'église recèle un riche intérieur avec des statues du 15e siècle, une chaire de vérité en chêne (fin 17e s), due au sculpteur lillois Arion et le confessionnal de 1724. En outre, l'église contient le mausolée d' Ervé de Meriadech et Heanne de Croix. De surplus, on compte bon nombre de sculptures et de tableaux du 18e siècle dont des oeuvres de Jacob van Oost le Jeune et Jan van Orley.
La restauration intérieure fut achevée en 2012, ce qui permet à nouveau d'admirer l'église dans toute sa splendeur.
KIKIRPA : Photothèque en ligne
La chaire monumentale baroque (du Lillois Michel Hinniart, 1693) attire immédiatement l'attention. Plusieurs sujets de sermons typiques y sont représentés symboliquement. La cuve est soutenue par des figures féminines représentant les trois vertus divines : la foi (avec la croix), l'espérance (avec l’ancre) et l'amour (avec le cœur). Sur la cuve-même, à côté du Christ, se tiennent les quatre évangélistes : Joannes (avec l’aigle), Luc (avec le bœuf ailé), Marc (avec le lion ailé) et Matthieu (avec l’ange). L’abat-voix est soutenu par deux anges tandis qu'au sommet, Dieu le Père est flanqué de deux anges trompettistes. Au pied de l'escalier se trouve Moïse, qui incarne la Loi avec les deux tables de pierre et Élie, qui représente les prophètes avec son épée flamboyante.
Des épitaphes du XVe siècle ont été conservés à 4 endroits dans les murs de l'église. Ces pierres commémoratives indiquent les monuments funéraires de l'église, un usage commun réservé aux citoyens très riches jusqu'au XVIIIe siècle. On pense que ces reliefs ont été gravement endommagés par les iconoclastes en août 1566. Ces sculptures devaient à l'origine être magnifiques dans leur état intact et polychrome. Les représentations rappellent les peintures des Primitifs flamands. A l'une des deux portes menant à la tour se trouve une Vierge à l’enfant devant laquelle les donateurs décédés s'agenouillent avec leurs fils et leurs filles en prière. Le saint patron du donateur et celui-ci se tiennent à l’arrière.
La chapelle de gauche est dédiée à saint Jean-Baptiste. Le vitrail et l'autel ont été donnés par Jean Verhaeghe (+1868, bourgmestre de Wervik et député). Cette chapelle est surnommée "chapelle Gherbode". La plus grande pierre tombale mentionne que Diederik Gherbode (+ 1421, conseiller du duc de Bourgogne, garde des sceaux de Flandre) y est enterré. Ses armoiries apparaissent aussi sur le mur extérieur de l'escalier en colimaçon qui est construit dans la plus petite pièce de l'église. L'armoire de la confrérie (datant probablement du XVIe siècle) servait entre autres à ranger les bougies. Les corbeaux sont remarquables, en particulier le spécimen à demi-maçonné dans le mur.
Traditionnellement, les fidèles d'Overleie (Wervik-sud) entraient dans l'église par le portail sud. Lorsque cette partie de Wervik fit officiellement partie de la France après la Paix d'Utrecht en 1713, ils continuèrent à venir à l'église de Wervik. Le portail sud fut alors surnommé "la porte française". A côté du portail se trouve le remarquable confessionnal baroque (1724). Bartholomy Arion de Lille a fourni à cette œuvre des figures qui symbolisent la confession et la pénitence. La représentation en haut représente l'Eglise (créatrice du sacrement de la pénitence) avec tiare et croix papale. Les grandes statues sont quatre pénitents : Jean-Baptiste (avec un agneau), Pierre (avec le coq), Augustin (avec un cœur) et David (avec une harpe et une couronne).
Le vitrail au-dessus du portail ouest, également appelé "porte des cadavres" parce que les morts étaient transportés à l'intérieur par ce portail, évoque le Jugement dernier. Il s'agit d'une représentation généralement gravée à l'extérieur des églises monumentales. L'ouest, la direction du soleil couchant, symbolise la mort. Le vitrail près des fonts baptismaux illustre le baptême du Christ dans le Jourdain tandis que le vitrail de la "porte arrière" esquisse davantage l'histoire de la création. Le tableau "Saint Antoine de Padoue avec l'enfant Jésus", également suspendu à l'arrière de l'église, est le plus remarquable de l'église et est attribué à Denijs Calvaert (°Anvers 1540 - + Bologne 1619).
La statue de l’autel du sacrifice de « L'esclave » (16e ou 17e siècle) est très particulière. Avec l'argent de l'offrande, l'Ordre des Trinitaires (fondé à l'époque des Croisades) essaya de libérer les esclaves chrétiens des mains des Sarrasins. La sculpture du XVIIe siècle est attribuée à l’Anversois Servaas Cardon (1607- après 1643). Elle a fait partie de plusieurs expositions importantes, dont « Goud, Brokaat en Glacis, S.O.S. Polychromieën » au Musée de la Byloke à Gent (1996). Cette exposition a eu lieu à l'occasion de la fin de la campagne de restauration des structures polychromes financée par la Fondation Roi Baudouin.