01 janvier - 31 décembre
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A l’origine, ces deux églises furent fondées par deux abbayes voisines : celle de Saint-Vaast à Hergies par l'abbaye d’Hautmont et celle de Saint-Martin à Hon par l'abbaye de Lobbes (en Belgique actuelle).
L'église Saint-Martin s'élève à proximité de l'emplacement d'un très ancien château qui a abrité au IXe siècle les amours contrariées de Lothaire II, roi de Lotharingie et arrière-petit-fils de Charlemagne. Le souverain batailla toute sa vie pour répudier l’épouse qu’on lui avait imposée et épouser Waldrade. Cette histoire d’amour fidèle provoqua un long conflit politique et religieux entre le roi, l’empereur et le pape et même la réunion de deux conciles. Les deux amants se retrouvaient à Hon où s’était retirée Waldrade. Ils eurent quatre enfants dont deux furent enterrés dans l’ancienne église. L’un d’eux, Hugues, devient abbé de Saint-Pierre de Lobbes, abbaye à laquelle son père, à la demande de sa mère, rattacha le village de Hon.
L’église de pierre, trop petite et en mauvais état, est reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (entre 1764 et 1769) de style baroque. Tout fût récupéré de l’ancienne église : la maçonnerie de grès en soubassement jusqu’au bas des vitraux.
Plus vaste, en briques et pierres, la nouvelle église est reconnaissable à son clocher à bulbe, de type bavaisien. A l’intérieur de la nef lumineuse, flanquée de collatéraux, est couverte de hautes voûtes en berceau. Au fond de l’église on peut y admirer quelques œuvres de la précédente église dont plusieurs belles statues du XVIe siècle et un très beau buffet d’orgues. Le chœur, lui aussi très lumineux, est immense pour une église de village, à l’instar de toutes les constructions monastiques de l’époque. Au début du XXe siècle, une nouvelle cloche remplace celles qui furent fondues à la Révolution française qui provenait de l’ancien beffroi en bois et l’on pose de nouveaux vitraux.
Aujourd’hui l’église est toujours l’objet d’un pèlerinage important voué au culte de Notre-Dame de Hon.
L’église présente quatre tableaux remarquables, inscrits Monuments Historiques : deux représentations de saint Martin, une Assomption et une Annonciation. Le retable de l’Annonciation est une copie d’une œuvre de Rubens, visible au musée de Valenciennes, par un peintre valenciennois.
Dans la chapelle qui lui est dédiée, la Vierge à l’Enfant couronnée, dorée à la feuille, date du XIXe siècle. Elle est toujours aujourd’hui l’objet d’un important pèlerinage en septembre, témoignage d’une forte dévotion mariale depuis le miracle de 1215, quand les paroissiens de Bavay entamèrent un pèlerinage en l’honneur de Marie pour demander la
guérison de la peste qui « précipitait les populations au tombeau ». Devant la chapelle de Hon, située au bout de l’actuel chaussée du bois et détruite en 1709 suite à la bataille de Malplaquet, « Notre-Dame a balayé de ses bras puissant l’air pestilentiel (...) les démons, de rage, éteignirent les cierges des clients de Marie ». Plusieurs chapelles furent alors élevées en l’honneur de Notre- Dame de Hon, sous l’impulsion des marchands lombards, comme à Mons par exemple. La statue de Notre-Dame de Hon est une copie, plus petite, provenant de la chapelle de Mons détruite à la Révolution Française.
De type bavaisien, il est édifié en 1769. Il reprend les caractéristiques baroques et les influences du Saint- Empire-Romain-Germanique. Cette influence s’explique par l’autorité exercée par l’abbaye de Lobbes, située dans le diocèse de Liège.
Derrière l’expositoire du maître- autel en bois sculpté (inscrit Monument Historique), le fond du chœur est orné d’une impressionnante gloire rayonnante portant l’inscription « Gloria in excelsis Deo ». Il s’agit d’un chant de louange à la Sainte
Trinité, dont le Saint-Esprit est présent sur l’expositoire, extrait du chant des anges à Bethléem tiré de l’Evangile de Luc. La plupart des grands compositeurs ont repris ce texte pour en tirer des œuvres musicales célèbres (Charpentier, Vivaldi, Bach, Haendel …).
Sous la tribune se trouvent quatre blochets sculptés. Il s’agit de pièces en bois servant d’appui à la charpente, courants dans le Hainaut et l’Oise depuis le XVe siècle. Les quatre blochets représentent des apôtres, de gauche à droite : saint Thadée avec sa masse, saint Simon avec sa scie, saint Jacques avec son bourdon et sa besace et saint Pierre.
La chapelle présente un certain nombre de biens, inscrits Monuments Historiques. Huit médaillons en bois (XVIIIe), provenant de l’abbaye de Lobbes, côtoient les statues de sainte Anne avec la Vierge Marie enfant (XVIe), de saint Roch et son chien (XVIIIe), de saint Martin à cheval (XIXe), de saint Sébastien, patron des archers (XVIIIe), de saint Éloi avec son marteau (XVIIe), saint Jean (XVIIIe), une Vierge à l’Enfant et deux Christ en croix dont l’un provient du calvaire (XVIIe).