01 janvier - 31 décembre
lun 7.30 - 20.00
mar 7.30 - 20.00
mer 7.30 - 20.00
jeu -
ven 7.30 - 20.00
sam 7.30 - 20.00
dim 9.00 - 20.00
La façade de l'église du XIXe siècle, de style néogothique italien, a le charme d'être légèrement incurvée. Disposée en "triptyque", elle encadre un double escalier à balustres menant à un perron élevé. Le portail d'entrée arbore le blason polychrome du Carmel et la devise de l’Ordre : "Je suis rempli de zèle pour le Seigneur…".
Sur la façade ocre, ornée de pinacles et de trois statues, on aperçoit tout en haut, comme veillant sur la ville, Notre-Dame du Mont Carmel. Et plus bas, sur les "volets" tournés vers nous, sainte Thérèse d’Avila et saint Joseph, à qui cette église est dédiée.
De style néogothique, il provient de l’église Sainte-Barbe à Bruxelles. Placé au début de l’allée centrale qui mène à l’autel, il rappelle le baptême comme porte d’entrée dans la vie de l’Eglise. Le pied carré symbole l'universalité. La forme octogonale de la cuve évoque les "7 jours de la Création + 1", signes d’un dépassement : la vie nouvelle reçue à travers le rite du baptême. Le pourtour de la vasque est décoré d'une inscription en lettres gothiques, tirée de l’évangile (en latin) : "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé… " (Marc, 16).
De jour, le regard s'élève spontanément vers les vitraux de la partie centrale (XIXe siècle). Vers la Vierge à l'Enfant, la Vierge du Carmel, transmettant le scapulaire à saint Simon Stock, en signe de sa protection maternelle envers l'Ordre. Elle est entourée de Thérèse d'Avila et de Jean de la Croix, figures emblématiques de la réforme du Carmel.
Le soir, lorsque les vitraux s'éteignent et que les spots s'allument, le regard est fasciné par le magnifique crucifix suspendu à la voûte (XVIIe siècle) : "Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi". La longue table eucharistique est un des premiers témoins de la réforme liturgique après le Concile Vatican II (1962-1965).
Dédiés à saint Joseph et à sainte Thérèse d'Avila, leurs statues du XIXe siècle réservent des surprises. Saint Joseph est couronné. Le couronnement d'une statue signifie l’encouragement d’une vénération locale : c’est « Dieu qui couronne ses propres dons ». Ce rite est effectué par un représentant du pape.
Quant à Thérèse d’Avila, elle porte un chapeau de « Docteur de l’Eglise » bien avant la reconnaissance de ce titre par le pape Paul VI en 1970. Elle est représentée avec un livre et une flèche enflammée, en guise de plume d’écrivain, pour signifier que c’est le feu divin, qui l’a transpercée, qu’elle veut transmettre.
Ils ont été réalisés en 1959, à l’abbaye Saint-Benoît-sur-Loire (France), sur les dessins d’un moine de La-Pierre-qui-Vire. Le procédé, tout à fait nouveau, est apparu dans l’entre-deux guerres, période où il fallut beaucoup reconstruire tout en poursuivant l’aventure de la création.
La technique consiste à écailler des dalles de verre coloré dans la masse pour permettre à la lumière de se diffracter ; puis à assembler en mosaïque les éclats et à les souder par un réseau de béton armé. La lumière éphémère s’offre à nous. Elle nous touche. C’est elle le sujet de ces vitraux. Elle nous invite à passer de la matière lumineuse vers la Lumière immatérielle.
L’orgue actuel est le fruit de plusieurs agrandissements depuis sa conception en 1869. Il connut des rénovations réalisées en 1934, 1962 et 2000. En 1962, le facteur d’orgue mélangea l’orgue dit "romantique" et l’orgue dit "classique", revenu au goût du jour. L’ensemble monumental repose sur un jubé néogothique. Sur la frise ornant le balcon courent les versets du Psaume 150 : "Laudate Dominum…" Louez Dieu dans son sanctuaire. Louez-le par tous les instruments… Ce que font, depuis plus de 130 ans, des organistes de talent !