01 janvier - 31 décembre
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Totalement détruite par les Alliés lors de la Première Guerre mondiale, elle fut reconstruite dans un style néo-flamand, inspiré de Bruges, sous la direction de l’architecte Louis-Marie Cordonnier.
Avec son fils, Louis-Stanislas Cordonnier, il entreprend la reconstruction de l’église Saint-Vaast, située derrière le beffroi et l’Hôtel de Ville, en remplacement de l’ancienne église hallekerque (église halle) du XVIe siècle.
Inaugurée en 1932, cette nouvelle église se distingue par un style mêlant néo-roman et néo-byzantin, caractéristique des édifices de la Reconstruction de Cordonnier, à l’image des églises de Béthune ou de Merville.
En franchissant le portail, le visiteur est accueilli par un Christ pantocrator (Christ roi) sculpté sur le tympan, avant de découvrir un intérieur où le style Art déco s’impose avec éclat.
L’artiste peintre Charles Hollart et le maître verrier Tambouret d’Amiens réalisent 23 vitraux historiés, reconstitués en 1956 après leur destruction en 1940. Les 14 vitraux de la nef illustrent l’histoire religieuse et civile de Bailleul, tandis que les 9 du chœur retracent celle de la commanderie Saint-Antoine.
Œuvre de Camille Deberdt, le maître-autel est riche en symboles. L’antependium représente deux paons s’abreuvant à la coupe eucharistique, symboles de la vie éternelle. Les médaillons en bronze illustrent des scènes de l’Évangile (Nativité, Épiphanie, Rameaux…). Il est encadré par les statues de saint Vaast, tenant une église, et de saint Léonard, identifiable à ses chaînes. L’ensemble est surmonté d’un Christ roi en bronze doré de 1,80 mètre.
Situé côté place, au sud, le portail des corporations est consacré à Marie. À ses pieds, deux dates : 1096, marquant la première implantation de l’église, et 1932, année de sa reconstruction. La mandorle de la Vierge est entourée des blasons des corporations qui ont fait la prospérité de Bailleul : brasseurs, arbalétriers de Saint-Georges, dentellières, drapiers, tisserands…
Créé en 2021, cet espace regroupe les statues de saints de l’église, dont Notre-Dame-du-Fief, patronne de la ville et de la paroisse. La statue actuelle, une copie de l’après-guerre, rappelle une tradition du XIIIe siècle : Baudoin, seigneur de Bailleul, aurait fait vœu d’ériger une chapelle en l’honneur de la Vierge s’il revenait vivant de croisade. La chapelle Notre-Dame-du-Fief se trouve route d’Hazebrouck et accueille chaque année une neuvaine du 21 au 29 septembre.
Loué par Luis Vierne (1870-1937), organiste de Notre-Dame de Paris, qui le décrit comme un instrument aux « infinies variations de colorations […] dont la ville de Bailleul a le droit d’être fière », l’orgue de Bailleul est inauguré en 1932. Conçu par Victor Gonzalez, il compte 2372 tuyaux en cuivre, bois et spotted (alliage de plomb et d’étain), ainsi que 33 jeux commandés par 39 tirants de registres. Son buffet, dessiné par l’architecte Louis-Marie Cordonnier, est réalisé par la Maison Buisine à Lille.
Le chemin de croix, conçu par Charles Hollart, professeur de dessin à l’école académique de Bailleul, illustre la Passion du Christ avec des couleurs sobres. En dessous, les confessionnaux, élément remarquable du mobilier liturgique, s’inspirent de l’Égypte antique, ajoutant une touche éclectique à l’église.