Dans cet arrière-pays, l’hiver s’est déjà éternisé une fois… C’était lors de « La Cinquième saison » (film de Peter Brosens et Jessica Hope Woodworth sorti en 2012). Les villageois avaient brûlé leur grand bûcher de sapins tous desséchés mais rien n’y faisait, le printemps les avait oubliés. Et cette année ?
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Un jour d’automne, une envie de silence pousse à sortir des sentiers mille fois battus de la Molignée pour s’élancer sur les hauteurs. S’y niche un village de pierre calcaire. Il s’étend autour de son église Saint-Léger. Là, dans la nef principale, les visiteurs sont accueillis par un tapis de feuilles. La frontière entre l’extérieur et l’intérieur est devenue si fine. Ce qui est au-dehors ne se laisse pas oublié au-dedans. Mais bientôt, la saison de l’introspection s’installera et la porte, alors, se refermera.
Pour combien de temps ? Ici, rien n’est moins sûr. Il se raconte que l’hiver a déjà bien failli durer une éternité.Le chant du coq, les danses, le carnaval … rien n’y fit. Le feu ne prit pas. Une angoisse sourde se répandit. L’hiver durait… maintenant close la porte du renouveau.
Ce qui est au-dehors est-il le reflet de la vie intérieure des villageois ?Le mystère a plané tout l’hiver mais aujourd’hui c’est assuré, la porte vers le printemps a bien été poussée…– en atteste le beau feu de joie.
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