La légende raconte que Robert d’Estalle, pour échapper à une meute de chiens de chasse, fit le vœu de construire une chapelle. Dédiée à saint Antoine, elle se trouve au bout de la rue du même nom, un peu en-dehors du village, au-delà du pont de la Semois.
Sa toiture d’ardoises est surmontée d’un clocheton ; un auvent protège la porte d’entrée. Au pignon de façade, une niche en plein cintre abrite une statuette de la Vierge ; le linteau, frappé du millésime 1675, porte l’inscription « Pax v [obi] s ». À l’ombre de la nef unique orientée au nord, de part et d’autre du retable baroque, on peut admirer une statue de saint Antoine en bois polychrome du XVIIe siècle ainsi que d’autres saints vénérés dans nos campagnes : Roch, Donat… Les originaux sont gardés en lieu sûr et des copies de tableaux attribués au frère Abraham d’Orval ornent les murs percés de baies en plein cintre.
La chapelle fut rachetée le 15 vendémiaire An IV (8 octobre 1800) aux révolutionnaires français. Son dernier propriétaire la légua à la Fabrique d’église d’Étalle le 13 août 1940.